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Malfilâtre
(Jacques Charles Louis de), poète né à Caen
le 8 octobre 1732, mort à Paris
le 6 mars 1767. Elève du collège des jésuites
de sa ville natale et plusieurs fois lauréat de l'académie
des Palinods de Rouen, il crut, en raison des éloges que Marmontel
avait donnés à l'une de ses odes
: le Soleil fixe au milieu des planètes (1758), pouvoir venir
tenter la fortune à Paris. Secrétaire de Lauraguais pour
lequel il rima, dit-on, sa tragédie de Clytemnestre ,
il ne tarda pas à quitter le spirituel et fantasque grand seigneur
et mena, soit à Vincennes,
soit à Chaillot, une existence précaire rendue plus pénible
encore par des charges de famille et par une passion funeste. Malfilâtre
a laissé de nombreux fragments d'une traduction en vers de Virgile
que lui avait demandée le libraire Lacombe et un poème eu
quatre chants : Narcisse dans l'île de Vénus (1769,
in-8, fig. par Eisen et G. de Saint Aubin et plusieurs fois réimpr.)
où, malgré l'insipidité du sujet, on trouve quelques
passages dont la force et la grâce rappellent les Contes de
La
Fontaine. Ses OEuvres ont été rassemblées
par Auger (1825, in-8), et l'on avait antérieurement
réuni sous le titre de Génie de Virgile (1810, 4 vol.
in-8) ce qui subsiste de la traduction qu'il a laissée inachevée.
(M. Tx.).
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En
bibliothèque. - F. Boitard,
Notices
biographiques sur les hommes du Calvados qui se sont fait remarquer par
leurs actions ou leurs ouvrages, 1848, in-12. - Diderot,
Œuvres
complètes (éd. Assézat), t. VI. - L.-S.
Auger,
Notice, en tête de son édition. |
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