| Madame Thérèse ou les Volontaires de 92 est un roman, par Erckmann-Chatrian (1863), faisant partie de la série des Romans nationaux. Les événements se passent dans les Vosges allemandes, au village d'Anstatt, où vit le Dr Jacob Wagner avec sa servante Lisbeth et son neveu, le petit Fritzel. L'action commence avec l'entrée dans le village d'un bataillon de soldats républicains qui, après un combat meurtrier contre les Croates et les uhlans sont obligés de faire retraite devant des ennemis supérieurs en nombre. Au milieu des morts, les gens d'Anstatt trouvent le corps de la cantinière française; le Dr Jacob Wagner s'aperçoit qu'elle respire encore; il la fait transporter chez lui et guérit sa blessure. Cette cantinière est une honnête jeune fille, en même temps qu'une, courageuse patriote : elle a suivi les siens aux armées, a vu tuer à ses côtés son père et ses frères, sauf le plus jeune, le petit tambour Jean, avec lequel elle a continué la campagne. Le docteur ne tarde pas à s'attacher à elle, et, quand les dénonciations des villageois exposent Mme Thérèse à être emmenée prisonnière, le docteur la conduit au camp français; il accepte même de faire partie de l'ambulance du général Hoche jusqu'au jour où, de retour à Anstatt, il décide Mme Thérèse à devenir sa femme. C'est Fritzel, devenu vieux, qui rappelle ces souvenirs de son enfance. L'auteur lui fait décrire avec beaucoup de vérité la vie d'abord paisible des villageois d'Anstatt, bientôt troublée par les armées et les idées révolutionnaires, l'air déguenillé et héroïque des soldats républicains, le combat dans le village, l'étonnement produit sur une âme d'enfant par les horreurs de la guerre. (NLI). | |