| Confession, par le comte Léon Tolstoï. L'ouvrage a été écrit en 1882. C'est une sorte d'autobiographie morale. L'auteur nous y indique par quelles phases il a passé avant d'adopter la philosophie religieuse qui finit par donner la paix à son coeur. Las de la gloire militaire, puis des lettres, cherchant avec angoisse le sens de la vie, son mariage et le bonheur qu'il y trouve le distrayent pendant quinze ans du redoutable problème. Mais, au bout de ce temps, ses inquiétudes et ses perplexités se réveillent. Il demande aux savants, aux philosophes, le secret de la destinée humaine, et la science ne lui apprend rien, et toutes les philosophies le conduisent fatalement au pessimisme. Il se tourne alors vers les religions, qui, seules, donnent au peuple la force de vivre, et prend le parti de croire ce que croit le peuple. Mais il lui semble que les diverses Eglises détruisent l'unité d'amour par une orthodoxie étroite, et que, dans toutes, le faux et le mal se mêlent au vrai et au bien. La tâche qui lui reste, c'est de séparer le vrai du faux, le bien du mal. Un autre livre, Ma religion, publié l'année suivante, expose quelle est, après cette épuration, la foi de Tolstoï, cette foi qui le fait vivre. | |