| Chambre, mot dérivé du latin camera, en grec kamara, voûte, et qui ne s'appliquait d'abord qu'aux pièces voûtées d'une habitation. Les chambres des Anciens étaient petites; elles ne recevaient de jour que par une ouverture pratiquée au-dessus de la porte, ou par des fenêtres élevées de manière qu'on ne pût regarder au dehors. On les décorait très simplement; quelquefois les murs étaient couverts d'un enduit, sur lequel on faisait des peintures. Le mot chambre désigne aujourd'hui toute pièce d'un appartement qui n'a pas, comme le saIon, la salle à manger, etc., un nom particulier, et plus spécialement celle où l'on couche. Dans les châteaux du Moyen âge, on plaçait volontiers la chambre à coucher à l'angle des bâtiments; par là, elle pouvait communiquer avec quelque tourelle qui servait de boudoir ou de cabinet de retraite. Chez les princes, une chambre dite de parade ou de parement précédait la chambre à coucher : elle servait à la réception des ambassadeurs en audience particulière ou des seigneurs qu'on voulait honorer : le petit lever se faisait dans la chambre à coucher, et le grand lever dans la chambre de parade. On appelle chambres garnies celles qui, dans les grandes villes, sont pourvues de meubles et même de linge (draps et serviettes), et qu'on loue, soit au jour, soit au mois. A bord des navires, les chambres sont les cabines où couchent les officiers, et parfois aussi les passagers. (B.). | |