| Pollux décrit avec détail le jeu que les Grecs appelaient du nom d'éphédrisme : « On place une pierre debout à une certaine distance, et on essaye de la renverser en la visant avec des balles ou d'autres pierres; celui qui ne réussit pas porte sur son dos celui qui touche le but; ce dernier lui couvre les yeux de ses moins, et il faut que le vaincu marche ainsi en portant le vainqueur jusqu'à ce qu'il arrive en tâtonnant à la pierre qui est appelée dioros (limite). » (Poll., Onom., IX, 119). Ce jeu était aussi bien en usage parmi les jeunes filles que parmi les jeunes gens; seulement, comme l'exigeaient la différence du costume et les convenances, la position de l'ephedristès n'était pas la même pour les garçons et pour les filles. Le patient unissait les mains derrière lui de façon à former l'encotylé ( = dans le creux de la main) et la jeune fille s'asseyait sur ce siège improvisé, les deux jambes en dehors, tandis que le jeune garçon s'y plaçait à califourchon. Peinture du vase de Berlin représentant l'éphédrisme. Une peinture de vase attique au musée de Berlin illustre avec une rare précision le texte que nous avons cité. De même des groupes assez nombreux de terre cuite, trouvés à Tanagra ou à Myrina, représentent deux jeunes filles dont l'une, tenant une balle, est portée par l'autre. L'éphédrisme d'ailleurs était sujet à bien des variantes et par suite plusieurs autres noms servaient à le désigner. (P. Paris). | |