Vera
Cooper
Rubin est une astronome née le 23 juillet 1928 à Philadelphie
(Pennsylvanie), et morte le 25 décembre 2016 à Princeton (New Jersey).
Dès son jeune âge,
elle a montré un vif intérêt pour l'astronomie. Elle a poursuivi ses
études en astronomie malgré les nombreux obstacles liés au genre Ã
l'époque. Elle a obtenu son diplôme de premier cycle au Vassar College,
un établissement qui avait également accueilli Maria Mitchell, la première
astronome américaine de renom. Elle a ensuite obtenu une maîtrise Ã
l'université Cornell, où elle a travaillé sous la direction de Philip
Morrison et Richard Feynman. Enfin, elle a terminé
son doctorat à l'université de Georgetown en 1954, où elle a étudié
la distribution des galaxies.
Après son doctorat,
Vera Rubin a rejoint le Département d'astronomie de l'université de Georgetown
en tant que chercheuse et professeure. Elle a ensuite travaillé à l'Observatoire
de Carnegie Institution de Washington. Pendant cette période, elle
a continué d'observer les galaxies et elle a montré qu'elle semblaient
se déplacer différemment de ce qui était prédit par les modèles existants
basés uniquement sur la matière visible.
Dans les années
1970, elle a étudié en collaboration avec Kent Ford la courbe de rotation
des galaxies, c'est-à -dire la vitesse à laquelle les étoiles orbitent
autour du centre de leur galaxie. Contrairement aux attentes, Rubin a découvert
que les étoiles dans les régions extérieures des galaxies spirales se
déplaçaient à des vitesses beaucoup plus élevées que ce qui était
prédit par les lois de la gravité basées uniquement sur la matière
visible. Ces observations suggéraient qu'une grande partie de la masse
des galaxies n'était pas visible, ce qui a été une des indications qui
ont conduit les astronomes à faire l'hypothèse de l'existence dans l'univers
d'une matière sombre (c'est-à -dire inaccessible à l'observation par
les instruments actuels).
Rubin a continué
dans les années 1980 et 1990 à accumuler des indications confirmant ses
premiers résultats, non plus seulement dans différentes galaxies
spirales, mais aussi dans des galaxies elliptiques. Ses travaux ont montré
que la matière sombre n'était pas seulement un phénomène localisé
mais un aspect universel des galaxies.
En plus de ses contributions
scientifiques, Rubin a été une fervente défenseure de l'égalité des
sexes dans les sciences, encourageant davantage de femmes à entrer dans
le domaine de l'astronomie. |