| Martinez de la Rosa (Francisco), né à Grenade en 1786, d'une famille noble, publia en 1808, lors de l'invasion française, un journal où il défendit les principes de l'indépendance nationale. Il fut chargé par les cortès en 1812 de plusieurs missions diplomatiques, et fut élu en 1813 membre de la première assemblée des cortès ordinaires. Il fut emprisonné et envoyé en exil après le retour de Ferdinand VII. Rentré dans sa patrie à la suite de la révolution de 1820; il devint représentant de la ville de Grenade. aux cortès, où il se signala par l'esprit de modération qui était le fond de son caractère, et fut nommé, président de l'assemblée. Chargé par Ferdinand VII du portefeuille des affaires étrangères en 1822, il fut le chef du ministère que renversa en juillet de la même année la révolte des gardes. Il quitta l'Espagne en 1823, et se fixa en France, où il se livra tout entier à la culture des lettres. Rendu encore une fois à son pays en 1833, il fut fait par la reine régente en 1834 président du conseil et ministre des affaires étrangères; il publia le 10 avril de cette année la constitution appelée Estatuto real, et signa le traité de la quadruple alliance. Il fut éloigné des affaires en 1855 par le triomphe du parti exalté, et forcé de quitter de nouveau l'Espagne. Il y retourna enfin en 1813, redevint ministre, puis ambassadeur en France. Il fut plus tard ambassadeur auprès du Saint-siège, et il accompagna Pie IX dans sa retraite à Gaëte. Il siégea constamment dans le congrès, dont il mourut président en 1862. Il était aussi président du conseil d'Etat, et directeur de l'académie espagnole. Comme orateur, il était plutôt remarquable par la facilité de l'élocution que par la force de la pensée. Dans ses oeuvres littéraires, il s'est montré, comme poète, imitateur de l'école classique française. | |