Frischlin (Nikodemus). - Philologue,  né à Erzingen (Württemberg) le 22 septembre 1547, mort à Hohenurach le 29 novembre 1590. Il fut à 20 ans professeur de belles-lettres à Tubingen, reçut de l'empereur Rodolphe II la couronne poétique avec le titre de chevalier, et fut fait comte palatin pour avoir composé trois panégyriques des empereurs de la maison d'Autriche. 

Des envieux le firent chasser deux fois de Tubingen; il se retira à Mayence, d'où il écrivit au duc de Wurtemberg, un de ses anciens protecteurs, une lettre pressante pour de mander des secours; n'ayant rien obtenu, il s'emporta au point d'insulter le prince. Il fut aussitôt arrêté, conduit au château de Wurtemberg, puis enfermé dans la forteresse d'Aurach; il tenta de s'échapper par la fenêtre de sa prison, mais il tomba sur des rochers, et y périt. 

On a de lui : Opera epica, Strasbourg, 1598; Opera elegiaca, 1601; Opera scenica, 1604, comprenant des comédies et des tragédies latines, parmi lesquelles on remarque Rebecca; De astronomiae cum doctrina coelesti et naturali philosophia congruentia, 1586; Facetiae selectiores, 1603; Orationes selectae, 1605 et 1618, et un curieux écrit intitulé Grammatica strigilis (1584), où il critique les grammaires latines du temps. Ses comédies latines sont encore appréciées; les tragédies, les épopées, les poèmes lyriques ne le sont plus.