| Fortoul (Hippolyte). - Ecrivain et ministre, né en 1811, à Digne, mort en 1856 aux eaux d'Ems, se fit connaître de bonne heure par diverses publications historiques et littéraires, fut nommé en 1840 professeur de littérature française, à la Faculté de Toulouse, obtint de grands succès dans son enseignement, devint en 1846 doyen de la Faculté d'Aix; fut élu en 1848 représentant à l'Assemblée nationale, et s'y fit apprécier du prince Louis-Napoléon, qui, en 1851, après le 2 décembre, l'appela au ministère de l'instruction publique, poste qu'il conserva jusqu'à sa mort. Il fut élevé en 1853 à la dignité de sénateur et admis en 1854 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Comme ministre, Fortoul voulut faire une plus forte part à l'étude des sciences et associer plus étroitement les sciences et les lettres. En outre, il modifia profondément l'organisation de l'instruction publique en supprimant la section permanente du Conseil de l'Université, en réduisant à seize le nombre des académies, et surtout en se réservant la faculté de révoquer sans jugement les professeurs de tout ordre. On a réuni en 1854-1856, sous le titre de Réforme de l'enseignement. le recueil de ses actes administratifs, et, sous le titre d'Études d'archéologie et d'histoire, ses divers travaux d'érudition. Il avait précédemment publié à part plusieurs ouvrages dans lesquels on trouve réunies l'érudition et l'élégance : Histoire du XVIe siècle; Etude sur la maison des Stuarts; le Génie de Virgile; la Danse des morts expliquée; De l'Art en Allemagne : ce dernier est le plus remarquable de ses écrits. | |