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L'histoire
coloniale de Timor.
D'après les traditions locales, les premiers habitants de Timor ignoraient l'agriculture et ne vivaient que de la cueillette et de la pêche, lorsque les premiers immigrants arrivèrent sur la côte méridionale, à Waïwiko-Wailahi, apportant le riz et le maïs, avec des instruments et des armes de fer; c'était à la fin du XIVe siècle, et ces envahisseurs, originaires de Ternate, firent souche de familles princières. C'est d'une cession du sultan de Ternate que se réclamait la compagnie des Indes orientales, disputant aux Portugais la possession de l'île. Ceux-ci, débarqués à Timor en 1520, vers le milieu de la cote Nord, au village de Lifaou, élevèrent un fort à Koepang. Les Hollandais, venus plus tard, acquirent du radjah de ce royaume la presque totalité de ses Etats, en 1613. Dès l'an 1561, les dominicains, établis à Solor, envoyèrent dans l'île des missionnaires qui parvinrent à fonder à Timor une sorte de gouvernement ecclésiastique, vers 1640. Le vice-roi de l'Inde mit un terme à cet état de choses en nommant un gouverneur de Timor et Solor. En 1719, sous le gouvernement d'Antonio d'Albuquerque, une révolte des sultans indigènes fut réprimée. Nouvelle rébellion plus grave en 1731, par laquelle la seule ville de Lifaou restait aux Portugais, quand des renforts arrivés à temps leur permirent de reprendre le dessus. C'est vers cette époque que les Hollandais voulurent étendre leur nouvelle acquisition, et eurent à combattre les premiers occupants et les indigènes. Les Portugais furent vaincus en 1749. La compagnie hollandaise entretenait une armée de 13.700 hommes. D'un autre côté, les Anglais apparurent et s'emparèrent de Koepang en 1797. Chassés par les habitants, ils revinrent à deux reprises, en 1810 et en 1811, mais, l'ayant prise alors, ils la rendirent aux Hollandais en 1816, à la suite de la paix de 1814. Les discussions politiques remplacèrent ensuite les luttes armées, jusqu'au traité de 1859, qui a fini de régler la question des frontières entre les deux protectorats. La
partie de Timor sous administration hollandaise.
La
partie de Timor sous administration portugaise.
Un établissement portugais à Dili (Timor oriental), dans la première moitié du XIXe s. Histoire du Timor-Oriental.
Un référendum supervisé par l'ONU a
finalement lieu le 30 août 1999, donne une majorité écrasante aux partisans
de l'indépendance. Entre le référendum et l'arrivée d'une force de
maintien de la paix multinationale à la fin septembre 1999, des milices
timoraises anti-indépendantistes - organisées et soutenus par l'armée
indonésienne - commencent une campagne de terre brûlée campagne de représailles
Ã
grande échelle. Ces milices ont tué environ 1400 Timorais et fait déplacer
300.000 réfugiés dans l'ouest de Timor. Au cours de ces événements,
la plupart des infrastructures du pays, y compris les maisons, les systèmes
d'irrigation, systèmes d'approvisionnement en eau, et les écoles, et
près de 100% du réseau électrique du pays ont été détruits.
Casque bleu australien lors de l'opération de maintien de la paix de septembre 1999. Source : National Library of Australia. Le 20 septembre 1999, les soldats de la paix de la Force internationale pour le Timor oriental (INTERFET), dirigée par l'Australie se sont enfin déployées dans le pays mettant fin à la violence. Le 20 mai 2002, le Timor-Leste a été internationalement reconnu comme un Etat indépendant. En 2006, des tensions internes ont encore menacé la sécurité du pays. À la demande de Dili, un une Force de stabilisation (ISF), missio internationale dirigée par l'Australie, a été déployée au Timor-Leste, et le Conseil de sécurité a créé la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), qui a autorisé l'instauration d'une présence policière de plus de 1600 personnes. L'ISF et la MINUT ont rétabli la stabilité, et permi la tenue d'élections présidentielles et législatives en 2007. En février 2008, un groupe rebelle a organisé une attaque infructueuse contre le président et le premier ministre. Le meneur a été tué dans l'attaque et la plupart des rebelles se sont rendus en avril 2008. Depuis l'attaque, le gouvernement a connu l'une de ses plus longues périodes de stabilité post-indépendance, notamment des élections réussies en 2012 pour le parlement et le président et une transition réussie du pouvoir en février 2015. Fin 2012, le Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin à son mandat de maintien de la paix (l'ISF et la MINUT ont quitté le pays). |
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