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Pearl Buck

Pearl S. Buck (1892-1973) est une écrivaine américaine, née le 26 juin 1892 à Hillsboro (Virginie-Occidentale) et morte  le 6 mars 1973, à Danby (Vermont). Ses Oeuvres ont ouvert la voie à une meilleure compréhension des cultures asiatiques, en particulier de la Chine, à une époque où ce pays était encore peu connu du grand public occidental. En plus de son impact littéraire, son travail humanitaire a permis de sensibiliser le monde aux enfants orphelins et aux personnes marginalisées. 
Lauréate du Prix Nobel de littérature en 1938  qui lui a été décerné "pour ses riches et épopées descriptions de la vie paysanne en Chine et pour ses chefs-d'oeuvre biographiques", Pearl Buck est principalement connue pour son roman The Good Earth (La Terre chinoise).

Elle a passé une grande partie de son enfance en Chine. Ses parents, Absalom Sydenstricker et Caroline Stulting, sont des missionnaires presbytériens. Peu après sa naissance, la famille retourne en Chine, où Pearl grandit, d'abord à Zhenjiang (anc. Jingjiang), dans la province du Jiangsu. Son enfance est marquée par l'immersion dans deux cultures : elle apprend le chinois avant l'anglais. La Chine impériale à cette époque était en pleine mutation, avec de nombreuses révoltes, famines et bouleversements sociaux. 

De retour en Amérique, Pearl étudie à la Randolph-Macon Woman's College en Virginie, où elle obtientson diplôme en 1914. Elle repart en Chine après ses études pour s'occuper de sa mère malade. En 1917, elle épouse John Lossing Buck, un expert en agriculture qu'elle a rencontré en Chine. Ensemble, ils vivent dans différentes régions rurales de Chine, où Pearl a peu observer de près la vie quotidienne des paysans. 

Son premier roman, East Wind: West Wind (Vent d'Est, Vent d'Ouest), est publié en 1930, et il installe les thèmes, sur lesquels elle ne cessera de revenir, des relations interculturelles et des changements sociaux en Chine. Le grand succès de Pearl Buck est venu avec son deuxième roman, The Good Earth (La Terre chinoise), publié en 1931. Ce livre a captivé les lecteurs occidentaux par sa peinture de la vie chinoise, offrant un aperçu empathique et réaliste de la vie rurale en Chine. The Good Earth a remporté le Prix Pulitzer en 1932. Il fait partie d'une trilogie appelée The House of Earth, qui inclut aussi Sons (1932) et A House Divided (1935) :

• The House of Earth  est une série de romans écrite par Pearl S. Buck, qui est l'une des Å“uvres les plus célèbres de cette auteure américaine, lauréate du prix Nobel de littérature en 1938. Ces romans, qui dépeignent la vie en Chine à l'époque de grandes transformations sociales et politiques, ont eu un impact majeur en Occident, car ils ont permis de faire découvrir une culture et un mode de vie méconnus à l'époque.
+ La Terre chinoise (The Good Earth, 1931). - Le premier roman de la trilogie est le plus célèbre. Il raconte l'histoire de Wang Lung, un paysan chinois pauvre qui, grâce à son dur labeur et à sa dévotion à la terre, parvient à gravir les échelons de la société. Sa relation avec la terre, sa femme O-Lan, et ses luttes pour maintenir ses valeurs traditionnelles au milieu des changements sociaux sont au cœur du roman. Ce livre décrit les cycles de vie, les famines, les révolutions, et la manière dont l'amour de la terre forge la destinée de Wang Lung.

+ Les Fils de Wang Lung (Sons, 1932). - Ce second volume se concentre sur la génération suivante, les fils de Wang Lung, qui ont hérité de la richesse accumulée par leur père, mais qui sont confrontés à des défis différents. Ils sont divisés entre des aspirations plus modernes, voire corrompues, et les valeurs ancestrales. Le conflit familial s'intensifie, et ce roman explore les thèmes de l'ambition, du pouvoir et des tensions au sein d'une famille riche.

+ La Maison de Wang Lung (A House Divided, 1935). - Le dernier opus se penche sur la troisième génération, notamment sur le petit-fils de Wang Lung, Wang Yuan, qui lutte avec sa propre identité et les bouleversements politiques de la Chine. Il est pris entre son désir de suivre les traditions de sa famille et les courants modernistes qui transforment le pays. Ce roman aborde les questions de la modernité, du changement social, et de la division au sein des familles nobles en Chine.

Dans La Terre chinoise, la terre symbolise la stabilité, la source de la vie et de la prospérité. Pour Wang Lung, rester proche de la terre est crucial, tandis que pour ses fils et petits-fils, cette relation s'effrite, entraînant des conséquences négatives. La trilogie couvre plusieurs décennies, des années précédant la Révolution chinoise jusqu'à la montée du nationalisme et des changements socio-politiques majeurs en Chine. Les générations successives de la famille Wang se heurtent aux défis du progrès, à la décadence, à l'influence de l'Occident, et à l'érosion des valeurs traditionnelles.  La trilogie est également une réflexion universelle sur les rapports entre les générations, la richesse, le pouvoir et les traditions.
Buck a écrit plus de 85 ouvrages - des romans, des essais, des récits pour enfants et des biographies. Elle y aborde les malentendus, les chocs et les tensions entre l'Est et l'Ouest. Plusieurs de ses romans dépeignent les difficultés et les luttes des femmes dans des sociétés patriarcales, tant en Chine qu'en Occident. Elle dépeint fréquemment la lutte des paysans contre la pauvreté et l'oppression, avec une grande sensibilité pour les inégalités sociales.

En dehors de son travail d'écriture, Pearl Buck s'est impliquée dans plusieurs causes sociales, en particulier les droits des femmes et des enfants. En tant que mère adoptive de plusieurs enfants, elle a fondé Adoption International et East and West Association, des ONG visant à promouvoir les adoptions internationales et à améliorer la compréhension entre les cultures. Elle a également soutenu les droits civiques et les droits des femmes aux États-Unis, et s'est prononcé contre le racisme et les discriminations. En 1949, elle a fondé Welcome House, la première agence d'adoption internationale spécialisée dans les enfants métis, souvent exclus des systèmes traditionnels d'adoption.

Le mariage de Pearl Buck avec John Lossing Buck s'est détérioré dans les années 1920. En 1935, ils ont divorcé, et Buck s'est ensuite remariée avec Richard Walsh, un éditeur avec qui elle a partagé une longue collaboration créative. Leur mariage a été heureux, et ils ont adopté plusieurs enfants ensemble.Dans ses dernières années, Pearl Buck a continué à écrire et à s'engager dans des activités humanitaires. Elle est décédée en 1973, à l'âge de 80 ans.

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Dictionnaire biographique
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