| Bahman ou Bahaman (en zend, Voha-manô = la bonne pensée). - Nom parsi du second des Amshaspands, le premier rang étant dévolu au dieu suprême Ormuzd. Vohu-manô n'est à l'origine qu'une abstraction morale personnifiée; C'est une des puissances du culte, la ferveur religieuse; par le développement régulier des croyances mazdéennes, le même personnage représente ensuite la même idée morale transportée dans la vie sociale : il préside à la bonne harmonie, à la concorde entre les humains. Plutarque le désigne comme le théos eunoias, le dieu de la bienveillance. C'est lui qui accueille les justes à leur arrivée aux jardins paradisiaques, qui sont ses domaines, ses "pâturages"; peut-être est-ce à cette métaphore que Bahman dut de régner plus tard sur les troupeaux; cette attribution inattendue ne peut, en effet, s'expliquer logiquement. Le onzième mois et le second jour de chaque mois sont sous l'invocation de Bahman; la fleur qui lui est consacrée est le lis blanc. A l'Amshaspand Bahman s'oppose le démon Akoman (Akem-manô), le créateur de la haine et de la guerre. (S. L.). | |