| Ardibéhecht ou Asa Vahista, l'un des Amshaspands, le génie excellemment pur. Sa fonction, lit-on dans le Petit Avesta, c'est d'être chantre, invocateur, louangeur, lecteur, ministre des offrandes, prôneur, panégyriste du bien, agissant de façon à ce que les brillantes lumières éclairent, en notre louange et adoration, nous les Amshaspands [...]. Il apporte le salut avec pureté, avec la loi, avec l'opération chirurgicale, avec le remède emprunté aux plantes, avec le texte saint. La maladie fuit, la mort fuit, les démons fuient, les forces ennemies fuient. Les rejetons des serpents et ceux des loups prennent la fuite; le mépris, l'arrogance, la perturbation, la cruauté, la discorde, le mauvais oeil prennent la fuite. Il terrasse un nombre incalculable de rejetons de serpents et de démons; il terrasse la maladie, la mort, les démons, les forces ennemies. Pour son éclat et sa majesté, nous louons Asa Vahista, le plus beau des Amshaspands. Darmesteter (Journal asiatique, 1878) considérait Asa Vahista comme la personnification de l'ordre universel, et non comme la pureté parfaite. Hovelacque (l'Avesta, Paris, 1880, in-8) et Harlez prétendaient au contraire que l'asa est l'observation de la loi mazdéenne dans toutes ses parties et que l'asavan est I'observateur fidèle de la loi. Asa Vahista règne sur le feu, ce qui le rend supérieur aux autres Amshaspands. Sa puissance est telle qu'il lui est loisible d'interdire l'accès du paradis à toute âme mazdéenne, coupable ou innocente. (P.). | |