| La Princesse de Bagdad. - Pièce en trois actes, en prose, d'Alexandre Dumas fils (Comédie-Française, 1881). Lionnette de Hun, surnommée la princesse de Bagdad, a gaspillé en folles dépenses la fortune de son mari. Un de ses adorateurs, le nabab Nourvady, met à sa disposition un somptueux hôtel avec un coffre contenant un million; honnête femme, malgré ses fantaisies et sa dissipation; Lionnette le repousse. Mais Nourvady paye secrètement quelques dettes criardes de la jeune femme. De Hun l'apprend; il fait une scène à Lionnette, l'accuse d'être la maîtresse du nabab. Celle-ci, indignée, se réfugie dans l'hôtel que Nourvady lui a offert. Presque aussitôt paraît de Hun, suivi d'un commissaire de police. Lionnette, qui n'a pas encore failli, s'accuse elle-même, se déclare coupable. Puis elle retourne chez son mari une dernière fois, pour embrasser leur enfant, avant d'accepter définitivement les propositions de Nourvady. Le nabab, craignant qu'elle ne lui échappe, l'a suivie. Dans son impatience de fuir, il pousse l'enfant si violemment qu'il le fait tomber. « Misérable! » s'écrie Lionnette, qui croit son fils mort, et elle renvoie Nourvady. Ainsi finit la pièce. Dumas ne veut pas que Mme de Hun se perde, car elle est de ces femmes qu'un affolement passager, un élan de colère, petit entraîner au bord de l'abîme, mais qui, si elles commettaient la faute irréparable, passeraient leur vie à la maudire, une de ces femmes qu'il faut rendre au mariage parce qu'elles en sont dignes. (NLI). | |