 | Achilléide, titre d'un poème latin de Stace (fin du 1er, siècle ap. J.-C.). Ce poème devait embrasser la vie entière d'Achille , plan essentiellement vicieux pour un poème épique. L'auteur n'a sans doute pas eu le temps de le terminer; il ne nous en est parvenu que deux chants, dont le dernier n'est pas même achevé. Le poète y raconte comment Thétis , mère d'Achille, est parvenue à transporter son fils dans l'île de Scyros pour qu'il ne partit pas avec la flotte des Grecs pour le siège de Troie , où l'on avait prédit qu'il périrait. Elle l'a déguisé en femme, et il vit au milieu des filles du roi de Scyros Lycomède. Mais Achille a conçu un vif amour pour Déidamie , la plus belle des jeunes princesses et il s'est uni secrètement à elle. Reconnu, malgré son déguisement, par Ulysse et Diomède venus à la cour du roi pendant que la flotte stationne dans les ports de l'île, il est emmené par eux à Troie. Là s'arrête le poème, qui n'offre d'ailleurs que peu d'intérêt. II est bien versifié, c'est son principal mérite. Luce de Lancival, poète de la République française et du 1er Empire, a fait de ce poème, sous le titre : Achille à Scyros, une imitation où l'on remarque plus de facilité à manier le vers français que de véritable talent poétique. Le style, qui n'est pas sans mérite, est moins affecté que celui de Stace, mais aussi a moins de relief.
 | En librairie - Stace, Achilléïde, Les Belles Lettres (Série latine), 1971. | | |