| Bassin, terme d'architecture hydraulique, désigne une capacité fixe ou mobile, plus ou moins profonde et de forme variable. Quand le bassin est d'une grandeur considérable, il prend les noms de pièce d'eau, vivier, étang, réservoir. Les bassins, étant destinés à contenir de l'eau, doivent ne présenter ni trous ni fissures au fond et sur les côtés, et être solidement établis. La méthode italienne, qui consiste à en bétonner le fond, consolidé par des grillages en charpente, est la meilleure. Les bassins en blocage couvert d'un bon enduit passent pour excellents; ceux en plomb coûtent plus cher et ont une durée moindre; les bassins en glaise sont les plus économiques, mais les moins solides. L'art humain a créé, parfois de longue date, des bassins ou réservoirs immenses. Tel est le bassin de Saint-Féréol, près de Sorèze (Tarn), destiné à alimenter le canal de Languedoc. Paul Riquet le forma, par l'enlèvement d'énormes masses de rochers, pour recevoir les eaux du Laudot et de quelques autres ruisseaux. Une digue de barrage, épaisse de 120 m à la base, retient ces eaux dans le lit qui leur a été préparé : outre les vannes qui évacuent les eaux supérieures, on a pratiqué, dans la digue, des voûtes renfermant d'énormes robinets, au moyen desquels on laisse échapper l'eau à volonté. (E. L.). | |
| Bassin, en termes de marine, est un réduit pratiqué dans un port, soit pour y tenir les navires à l'abri, soit pour les réparer ou les construire. Les bassins de la première espèce, appelés bassins de port ou bassins à flot, sont fermés par des portes busquées, pour maintenir l'eau à une certaine hauteur. Dans la Méditerranée, où la marée est de faible amplitude, cette disposition n'est pas nécessaire, et les bassins, qu'on nomme aussi darses, servent seulement à garantir les bâtiments de la houle. Les bassins de construction ou de forme peuvent être remplis ou vidés à volonté. (E. L.).. |