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Les
événements de mai 1968 en France sont une série de manifestations
et de grèves qui ont secoué le pays et laissé une empreinte durable
sur la société française. Ces événements sont emblématiques d'une
période de contestation sociale et de transformation culturelle. Ils ont
profondément influencé la société française, tant sur le plan des
droits des salariés et des étudiants que sur celui des libertés individuelles
et des réformes politiques.
Mai 68 s'inscrit dans un contexte international de révoltes et de mouvements contestataires, notamment contre la guerre du Vietnam, les régimes autoritaires et les inégalités sociales. Des événements similaires se produisent aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, au Mexique, et ailleurs (V. plus bas).Les mouvement de Mai 68 intervient dans le contexte des Trente Glorieuses, période de forte croissance économique, ont transformé la société française, mais ont aussi accentué les tensions entre anciennes structures sociales et nouvelles aspirations. Une croissance démographique rapide et une expansion massive de l'enseignement supérieur ont surchargé les infrastructures universitaires, ce qui a provoque un malaise parmi les étudiants. De plus, malgré la croissance économique, les ouvriers se sentent exclus des bénéfices de la prospérité, et les conditions de travail restent difficiles. Chronologie des
événements.
Le 3 mai, après la fermeture de l'université de Nanterre, les étudiants se rassemblent à la Sorbonne. La police intervient, ce qui conduit à des affrontements violents et à l'arrestation de plusieurs étudiants.Le 6 mai, les manifestations étudiantes s'intensifient avec des barricades érigées dans le Quartier Latin. Les affrontements avec la police se multiplient. Le 10 mai 1968, la Nuit des barricades voit des affrontements violents entre étudiants et forces de l'ordre. Des voitures sont incendiées, et des centaines de manifestants et policiers sont blessés. Cet événement dramatise la situation et attire une attention médiatique considérable. Le 13 mai 1968, une grève générale est lancée par les syndicats ouvriers en solidarité avec les étudiants. Plus de 800 000 personnes défilent dans les rues de Paris. Du 14 au 19 mai, les grèves s'étendent rapidement à travers le pays. Des millions de travailleurs se mettent en grève et occupent leurs usines. Les secteurs les plus touchés sont l'automobile, les transports et la métallurgie. Des négociations entre le gouvernement, les syndicats et les employeurs aboutissent aux Accords de Grenelle (25-27 mai 1968), qui proposent des augmentations de salaires, une réduction du temps de travail et d'autres avantages sociaux. Cependant, les accords ne parviennent pas à calmer la situation. Le 29, Le président Charles de Gaulle disparaît brièvement de la scène publique, suscitant des rumeurs sur une possible démission. Le lendemain, De Gaulle revient et prononce un discours télévisé, annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale et appelant à des élections législatives. Le même jour, une manifestation pro-gouvernementale massive se déroule à Paris. En juin, les élections législatives voient une victoire écrasante du parti gaulliste, réaffirmant le soutien populaire au gouvernement de De Gaulle. Progressivement, les grèves cessent et les travailleurs retournent au travail, souvent avec des améliorations significatives des conditions de travail et des salaires. Les résultats
de la contestation.
L'effervescence
de la fin des années 1960.
Aux États-Unis, l'agitation s'inscrit dans le cadre du Mouvement des droits civiques pour l'égalité raciale et la fin de la ségrégation (Martin Luther King Jr., Malcolm X, Rosa Parks) et de l'opposition à la Guerre du Vietnam (John Kerry des groupes comme les Students for a Democratic Society (SDS)). Le Mouvement des droits civiques est à l'origine de manifestations pacifiques, de sit-ins et de marches (par exemple, la Marche sur Washington en 1963). L'opposition à la Guerre du Vietnam se signale par des manifestations, notamment à l'université de Berkeley et dans d'autres campus, des sit-ins, ainsi que le brûlage de cartes de draft (conscription). Au Royaume-Uni, on assiste à un mouvement contre la Guerre du Vietnam et a des revendications étudiantes demandant des réformes éducatives. Des manifestations de masse et des occupations universitaires (notamment à la London School of Economics) ont lieu. En Allemagne, le mouvement de 1968 (68er-Bewegung) apparaît en opposition à l'autoritarisme, à la société de consommation et à l'héritage nazi encore présent. Parmi les figures-clés, on remarque Rudi Dutschke, membre de l'Union socialiste allemande des étudiants (SDS). Des manifestations étudiantes, des occupation d'universités et des affrontements avec la police ont lieu. En Italie, l'Automne chaud (Autunno caldo) correspond à des luttes ouvrières pour de meilleures conditions de travail et une société plus égalitaire. On assite à des grèves massives dans les usines, à des occupations d'usines et à des manifestations de rue. Une réforme du travail et des concessions importantes sont obtenues des employeurs. En Tchécoslovaquie, 1968 est l'année du Printemps de Prague. Le contexte est celui de la tentative de réformes démocratiques et libérales au sein du régime communiste faite sous la houlette d'Alexander Dubček, leader réformiste du Parti communiste tchécoslovaque. Les réformes politiques et économiques et l'ouverture démocratique sont sanctionnées par l'invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie en août 1968 et la répression des réformes. En Pologne, des protestations ont lieu en mars 1968 contre la censure et les politiques répressives du gouvernement. Des manifestations étudiantes on lieu à Varsovie. Elles sont réprimées violemment par le gouvernement. Des poursuites sont engagées contre les manifestants. De nombreux intellectuels juifs polonais sont forcés à l'émigration. Au Mexique, le mouvement étudiant de 1968 apparaît dans le contexte de l'ppression politique. Il demande de réformes démocratiques, s'oppose aux violences policières. Des manifestations étudiantes et l'occupation de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) ont lieu. Le pouvoir répond par le massacre de Tlatelolco (2 octobre 1968), où des centaines d'étudiants sont tués par les forces gouvernementales. En Amérique du Sud, éclatent des révoltes et révolutions, en opposition aux dictatures militaires et aux régimes autoritaires. Elles s'expriment par des manifestations, des guérillas urbaines et des, mouvements révolutionnaires. Au Japon, on constate également des mouvements étudiants et syndicaux. Ils s'inscrivent dans l'pposition à la guerre du Vietnam, et expriment aussi une critique de la société de consommation et la demande de réformes éducatives. Des manifestations étudiantes, de occupations de campus et des affrontements violents avec la police ont lieu. Au coeut de la contestation : Zengakuren, la fédération nationale des associations autonomes d'étudiants. |
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