.
-

Le tennis

Le tennis se joue avec une balle à deux, à quatre ou, éventuellement, à un plus grand nombre de partenaires, qui chacun frappera la balle avec une raquette. Le jeu ce joue sur un terrain plan, pelouse ou surface en terre battue, sur lequel on trace deux trapèzes de 10 m de hauteur, ayant leur petite base commune et séparés par un filet vertical formant la limite des deux camps. Au centre du camp de l'attaque ou du dedans est tracé un petit carré : carré de service. L'autre camp, camp du dehors, est divisé en deux parties par une ligne parallèle au filet. Les joueurs doivent s'abstenir de se placer dans l'espace compris entre le filet et cette ligne. Ceci établi, les deux camps, composés d'un nombre égal de joueurs, se forment. On tire au sort auquel des deux appartiendra l'attaque. Ensuite deux joueurs du camp du dedans et deux joueurs du camp du dehors entrent en lice.

Le premier joueur du camp du dedans se place dans le carré de service et sert la balle, en la lançant en l'air de la main gauche (s'il est droitier) et, lorsqu'elle retombe, en la frappant vigoureusement de sa raquette. S'il ne réussit pas à lui faire franchir le filet, il a mis dessous et perd son coup. S'il réussit, il a mis dessus. Alors l'un des joueurs de l'autre camp repousse la balle d'un coup de raquette. Pour qu'elle soit bonne, il faut qu'elle soit renvoyée soit de volée, c. -à-d. sans avoir touché le sol, soit à son premier bond, c.-à-d. de demivolée. Le camp du dedans la renvoie à son tour. Les deux camps opèrent ainsi en vue de maintenir la balle en l'air le plus longtemps possible. Si le camp du dedans la laisse choir, il perd un point; de même qu'il en marque un si le camp du dehors ne parvient pas à lui renvoyer la balle soit qu'elle ait été mise en dessous, soit qu'elle ait franchi les limites du jeu, auquel cas la balle est morte, et l'on doit en servir une autre. Sitôt que tous les membres du camp du dedans ont servi chacun deux balles au plus, ceux du camp du dehors prennent leur place, occupent le carré de service, et le jeu continue, les rôles étant intervertis.

La grande science du tennis consiste à tromper ses adversaires sur la direction donnée à la balle et à les mettre, en le prenant de vitesse, dans l'impossibilité de la renvoyer tout en la leur donnant bonne. C'est une lutte continuelle d'adresse et d'agilité qui demande du coup d'oeil et du sang-froid. A mesure qu'on y acquiert de l'habileté, les mouvements aussi acquièrent de la souplesse et de la grâce. Ce sport, d'abord connu sous le nom de lawn-tennis, jouit d'une grande vogue dans l'aristocratie anglaise au XVIe siècle, fut délaissé à la fin du XVIIe et remis à la mode au XIXe. (Dr Collineau).

Le tennis est un jeu élégant, gracieux, mais difficile, quoique on puisse y jouer sans apprentissage. Ceci semble un paradoxe. Rien de plus vrai cependant. Ce qui est difficile, c'est de faire bonne figure dans la partie, d'être un bon joueur.

Le terrain de tennis s'appelle le cours et mesure 23 m. 80 de large sur 8 m. 23. En Angleterre le sol est gazonné; en France, on se contente ordinairement de terre battue. Le cours est divisé en deux parties égales par un filet haut d'un mètre, puis par des lignes de service et de demi-cours. Un joueur, le servant; ayant un pied sur la ligne de fond, doit lancer avec sa raquette une balle dans un des rectangles du camp adverse, où le relanceur s'efforcera de la rattraper de volée, c'est-à-dire en plein vol, ou lorsqu'elle a  touché terre une seule fois, et de la chasser, par dessus le filet encore, dans le camp du servant. La balle pourra ainsi voler d'un camp à l'autre jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par le filet, ou qu'elle ait dépassé les limites du jeu, indiquées par des lattes de bois, ou, à défaut, des ganses. Après une faute, le servant deviendra relanceur à son tour et vice versa. On compte 15 pour le premier point gagné, 30 pour le second, 40 pour le troisième et jeu pour le quatrième. Si les joueurs arrivent tous les deux à 40, il faudra, pour terminer, que l'un d'eux gagne encore deux points dits : avantage et jeu. Une partie comprend six jeux.

Le tennis se joue à un contre un, deux contre un ou deux contre deux. Le servant a diverses manières de lancer la balle; s'il l'envoie doucement, son adversaire pourra facilement la relever; mais si elle est envoyée à l'américaine, avec une grande force et en rasant le filet, il sera difficile de la reprendre à temps. Il est très important d'avoir une bonne raquette; il en existe de lourdes et de légères; il y a deux manières de la tenir, à l'anglaise, et elle fait alors un angle avec le bras, à l'américaine et elle est dans le prolongement du bras. Ce jeu offre une grande variété de combinaisons dans la façon de lancer ou de recevoir les balles qui sont en caoutchouc et pèsent 55 grammes.

Le tennis a, été inventé dans le but de distraire des dames, par un officier anglais en résidence aux - Indes; il a été réglementé, au milieu du XIXe siècle; c'est une ingénieuse combinaison de la courte-paume et de la longue-paume, qui fait la joie de bieu des jeunes gens et de bien des jeunes filles.  Détail peu connu, le mot tennis lui-même vient d'un vieux mot français et s'écrivait primitivement tenetz, soit : tenez, cri du servant (law, signifie pelouse).

Les Italiens jouent une variété de tennis, avec gants spéciaux au lieu de raquette, et balle de football, jeu qui demande plus de force ; c'est ce qu'on appelle la palone (palone).

.


[Histoire culturelle][Arts][Jeux et sports]
[Aide]

© Serge Jodra, 2008. - Reproduction interdite.