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Les Faïences d'Oiron. - Faïences fabriquées à Oiron, près de Thouars en Poitou, et dont on connaît seulement 67 pièces disséminées dans diverses collections. Quelques-unes portent le monogramme H.-C., signifiant Henri II et Catherine de Médicis : de là le nom de faïences de Henri II, donné improprement à toute la collection. La fabrique d'Oiron fut fondée, après 1524, par Hélène de Hangest, veuve d'Artus Gouffier, sire de Roisy, précepteur de François Ier, et placée sous la direction d'un habile potier, François Cherpentier ; protégée par les Gouffier jusqu'en 1568, elle fut ensuite soutenue par l'industrie privée jusque sous le règne de Henri III. Le caractère propre de la faïence d'Oiron était l'incrustation des parties colorantes dans des parties concaves réservées à cet effet : on les remplissait, et on cuisait sous vernis. Les plus anciennes pièces ont des ornements incrustés d'une seule couleur, ou un petit nombre de parties coloriées autrement qu'en brun noir, en brun plus clair ou en rouge d'oeillet : elles sont au nombre de 13. Dans 40 autres, plus compliquées de détails, on trouve des monogrammes apocryphes (H couronnés, écussons à fleurs de lis, croissants), ajoutés pour en augmenter la valeur vénale; l'influence de Palissy se fait sentir par l'emploi encore timide d'animaux en haut-relief comme motifs de décors. Pour les 14 dernières pièces, les anciens procédés ont été abandonnés pour ceux de la plupart des manufactures contemporaines. (Fillon, l'Art de terre chez les Poitevins, 1863.)
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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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