| Coin, morceau d'acier trempé, sur lequel on a gravé en creux et en sens inverse, et dont on se sert pour frapper l'empreinte des médailles et des pièces de monnaie. On lui donne encore les noms de poinçon et de carré. Pour frapper, on emploie deux coins; l'un, placé au-dessus et adhérent à la vis du balancier, porte un coté de la pièce; l'autre, au-dessous, placé sur une rotule en acier, donne l'empreinte opposée. Le cordon, la légende, les grènetis, s'impriment avec des coins particuliers. Chez les Anciens, la forme des coins était ronde, ovale ou carrée : le Cabinet des médailles, à Paris, en possède plusieurs. L'emploi du bronze rendait le monnayage plus prompt qu'il ne l'a été à l'époque moderne, et les coins des médailles grecques qui nous sont parvenus prouvent qu'on gravait au touret comme pour les camées. C'est seulement à partir du Ve siècle qu'on a commencé d'employer la gravure au burin, qui produit seule les lignes droites, les arêtes vives et les traits carrés. Cette différence a été ignorée des faussaires qui, lors de la Renaissance, contrefirent les médailles antiques, et l'emploi du burin est un des caractères qui décèlent leur supercherie. | |