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Pontiac
est un chef Ottawa, né vers 1720, probablement à la rivière Maumee,
Ohio, à peu près à l'embouchure de la rivière Auglaize. Bien que sa
parenté ne soit pas nettement établie, il est plus que probable que son
père était un chef Ottawa et sa mère une femme Chippewa (Les
langues Algonkines). J. Wimer (Events in Ind. Hist., 155, 1842)
dit que dès 1746 il commandait les Indiens - la plupart des Ottawas -
qui défendirent Détroit contre les attaques des tribus du nord.
On croit qu'il commandait les guerriers
des Ottawas et des Chippewas à la défaite de Braddock. Pour la première
fois il occupe une place importante dans l'histoire quand il se rencontre
avec le major Robert Rogers, en 1760, au site actuel de Cleveland, Ohio.
Les Anglais avaient envoyé cet officier pour prendre possession de Détroit.
Pontiac s'opposa à toute autre invasion du territoire, mais, apprenant
que les Français avaient été défaits au Canada, il consentit à remettre
Détroit aux troupes anglaises et prévint une attaque contre cette place
par un groupe d'Indiens qui se trouvaient à l'entrée du détroit.
Ce qui l'a surtout rendu célèbre dans
l'histoire et constitue le principal épisode de sa vie, c'est le plan
qu'il forma d'un soulèvement général des Indiens et de la destruction
des forts et des établissements anglais. Il fut un temps disposé à vivre
en paix avec les Anglais et reconnut le roi George, mais seulement comme
un « oncle » et non pas comme un supérieur.
Ne recevant pas l'hommage qu'il se croyait
dû comme à un grand souverain et trompé par la rumeur que les Français
se préparaient à reconquérir leurs possessions de l'Amérique, il résolut
de mettre son plan à exécution. S'étant assuré le concours de la plupart
des tribus du nord-ouest de l'Ohio, il méditait une attaque soudaine contre
tous les postes anglais des lacs à la fois contre Saint-Joseph, Ouiotenon,
Michilimackinac et Détroit - aussi bien que contre Miami et Sandusky,
et aussi une attaque contre les forts Niagara, Presqu'île, Le Boeuf, Venango
et Pitt (Du Quesne).
Sa tache spéciale était la prise de Détroit.
Les postes de Sandusky, de Saint-Joseph, de Miami. (Fort Wayne), d'Ouiatenon,
de Michilimackinac, de Presqu'île, du Boeuf et de Venango furent bientôt
pris et leurs défenseurs dans la plupart des cas massacrés; mais les
principaux points, Détroit et Fort Pitt, furent défendus avec succès
et les Indiens durent lever le siège. Ce fut un dur échec pour Pontiac,
mais ses espérances furent finalement anéanties par la réception d'une
lettre de Neyon, commandant du Fort Chartres, lui conseillant de se désister
de sa campagne de guerre parce que la paix avait été conclue entre la
France et la Grande-Bretagne.
Cependant, ne voulant pas abandonner absolument
son espoir de chasser les Anglais, il fit une nouvelle tentative pour pousser
les tribus le long du Mississippi à se joindre à lui. N'ayant pu y parvenir,
il conclut finalement la paix à Détroit, le 17 août 1765. En 1769 il
assista à une bacchanale à Cahokia (Illinois), et y fut assassiné par
un Indien Kaskaskia.
Pontiac, s'il n'est pas tout à fait l'égal
de Tecumseh, le suit immédiatement par son intelligence et sa force de
conception. (Hodge). |
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