| Persigny (Jean Gilbert Victor Fialin de), homme politique français, né à Saint-Germain-Lespinasse (Loire) en 1808, mort en 1872. Fils d'un officier de l'Empire sans fortune, il fit ses études au collège de Limoges, s'engagea à dix-sept ans, et sortit le premier de l'école de Saumur (1828). Ayant quitté le service, il vint à Paris, y changea son nom de Fialin contre celui de vicomte de Persigny qui appartenait à sa famille, se jeta dans le journalisme, et embrassa dès 1834 la cause bonapartiste. Activement mêlé aux tentatives de Strasbourg et de Boulogne, il fut condamné par la Cour des pairs à vingt arts de détention. Rendu à la liberté en 1848, il devint un des membres les plus actifs du parti bonapartiste, fut, après le 10 décembre, nommé aide de camp du prince-président, et fut envoyé à l'Assemblée législative (1849). Il prit une grande part au coup d'État du 2 décembre, devint ministre de l'intérieur (1852), puis sénateur, ambassadeur à Londres (1855-1859), redevint ministre de l'intérieur (1859-1863), et resta depuis ce temps éloigné des affaires. Il avait été fait comte en 1852, lors de son mariage avec la fille du prince de la Moskowa, puis duc en 1863. Persigny se distinguait, parmi les serviteurs du second Empire, par un dévouement absolu à Napoléon III, dont il était depuis longtemps l'ami personnel. | |