| Chiaro Davanzati est un poète italien, né à Florence, qui florissait au XIIIe siècle. Tout ce qu'on sait de sa biographie se réduit à deux faits : il figure parmi les combattants de la bataille de Monteaperti (1260) et il était mort avant 1280, laissant une veuve et plusieurs enfants. On a de lui un grand nombre de chansons amoureuses et de sonnets qui comptent parmi les meilleures productions de la poésie lyrique primitive de l'Italie. L'imitation des troubadours y est sensible, mais en imitant, Chiaro Davanzati ne manque pas d'originalité. Il est supérieur à Guittone d'Arezzo et il fait penser à Guidone Guinicelli. La plupart de ses poésies figurent dans les t. III et IV du recueil d'Ancona et Comparetti intitulé le Antiche Rime volgari (Bologne, 1875 et suiv.). (Ant. T.). | |
| Bartolomeo Davanzati est un poète italien, né à Florence en 1395, mort vers 1480. On connaît de lui un conte en vers intitulé : Novella di Matteo e del Grasso Legnaiuolo per Bartholomeo Davanzati, cittadino fiorentino, al sapientissimo Giovine Coximo di Bernardo Ruccellai (Florence, vers 1480). Ce conte narre une plaisanterie dont fut victime, de la part de Brunellesco, de Donatello et d'autres, un certain Manette, dit il Grasso Legnaiuolo (le gros charpentier), artisan en marqueterie; on en arriva, paraît-il, jusqu'à lui faire croire qu'il n'était pas lui-même, mais bien un autre, un nommé Matteo. L'anecdote, certifiée par Manni, se retrouve dans une ancienne vie de Brunellesco, Vita di Filippo di Ser Brunellesco, publiée pour la première fois en 1812 à Florence. Il y a du conte de Davanzati des versions en prose : Novella del Grasso Legnaiuolo (Florence, 1554). (R. G.). |
| Bernardo Davanzati Bostichi est un littérateur italien, né à Florence le 30 août 1529, mort le 29 mars 1606. Très taciturne, il avait pris, à l'académie des Alterati, ce nom caractéristique : Il Silente, le Silencieux, avec pour devise : Strictius, Arctius. Il fut presque aussi muet comme écrivain, et ne donna que trois ouvrages : Traduzione di Tacito, qui parut après sa mort (Venise, 1658; réimpressions : Padoue, 1755; Bassano, 1790); il s'y efforce à un laconisme tel qu'il ne donna pas plus de dix mots italiens pour neuf mots latins, tandis qu'une précédente traduction française (Paris, 1584) employait, pour dix mots latins, près de quinze mots; cet exercice de style le rendit célèbre; Storia dello Scismo d'Inghiltera (Rome, 1600), qui passe pour n'être que le résumé de l'ouvrage latin de Sanderus; à la suite de l'ouvrage précédent (édition de Florence, 1638) : Notizia de' Cambj, Lezione delle monete, Orazione in morte del gran duca Cosimo I, Dicerie o Cicalate; un traité d'agriculture, Coltivazione toscane delle viti e d'alcuni arbori (Florence, 1600 et 1621); Del Modo di piantare e custodire una ragnaja e di uccellare a ragna (Florence, 1790), ou manière de prendre au filet les oiseaux de passage. (R. G.). |