| Taricheutes est le nom que Diodore de Sicile et les papyrus grecs donnent aux individus exerçant le métier d'embaumeurs dans les nécropoles de l'ancienne Égypte avec les coachytes et les parashites : les premiers étaient chargés de la partie liturgique et lisaient les formules, les seconds pratiquaient les incisions; les taricheutes s'occupaient spécialement d'administrer les ingrédients et le salage au natron auquel étaient soumis les corps (Religion égyptienne). La distinction entre les paraschites et les taricheutes paraît avoir cesse au moins dès l'époque ptolémaïque; car ils sont désignés par le même mot de la langue vulgaire égyptienne dans les textes démotiques. Par contre, la distinction la plus complète subsiste dans ces textes entre les coachytes et les taricheutes. Tandis que les premiers jouissaient de la considération qui s'attachait à tous les rangs de la caste sacerdotale, les seconds constituaient une sorte de monde à part, ayant ses quartiers dans la nécropole et n'étant guère que tolérés dans la ville. C'est ce que montre un papyrus grec du musée de Turin, publié par Am. Peyron, dans lequel il est fait allusion aux mesures prises pour expulser les taricheutes de la ville de Thèbes et les renvoyer parmi les morts, dans les Memmonia, sur l'autre rive du Nil. Les documents relatifs à ces diverses catégories de professionnels abondent soit en grec, soit en démotique et nous initient à une foule de détails précis, grâce auxquels nous pouvons nous rendre compte des rapports qu'ils avaient entre eux et avec leur nombreuse clientèle. (G. Bénédite). | |