| Chrême (du grec chrisma, onction), composition d'huile d'olive et de baume, consacrée par l'évêque le jeudi saint, et dont on se sert dans l'administration du Baptême, de la Confirmation et de l'Ordre, et au sacre des souverains, ainsi que dans la consécration des calices et des patènes, dans celle des églises, et dans la bénédiction des cloches. Les Maronites y ajoutaient autrefois du musc, du safran, de la cannelle, de l'essence de roses, de l'encens blanc, etc. L'huile et le baume représentent les dons du Saint Esprit et la bonne odeur des vertus que l'onction répand dans l'âme des fidèles. Le chrême de l'extrême-onction ne comprend que de l'huile. Le béguin de toile qu'on met sur la tête des enfants après le baptême se nomme chrémeau ou chrismale : il représente la robe blanche, symbole d'innocence, dont on revêtait primitivement les catéchumènes après leur baptême. Pour accorder aux prêtres le droit de bénir le chrême du baptême et celui de l'extrême-onction, les évêques exigeaient autrefois une contribution appelée denarii chrismales. La formule de bénédiction ou de consécration du chrême se trouve dans le Pontifical romain. Chaque curé doit aller prendre tous les ans le nouveau chrême, soit dans l'église cathédrale, soit dans d'autres églises qui en sont dépositaires, et dont le titulaire est chargé de le distribuer. L'Église grecque fait usage du chrême, comme l'Église romaine; dans l'Église arménienne, le patriarche ne le consacre que tous les trois ans; les protestants ne s'en servent pas. | |