| Alavaka « qui est d'Alava ». Nom d'un yakcha, mauvais génie anthropophage, converti par le Bouddha. Il résidait aux environs d'Alava; le roi du pays, s'étant mis dans le mauvais cas de servir de pâture à ce monstre ou de se racheter en lui livrant, chaque jour, une créature humaine pour son déjeuner, en était venu, après avoir sacrifié une foule de malheureux, à lui envoyer son propre fils. Ce fut alors que le bouddha intervint; il s'installa dans la demeure et sur le trône d'Alavaka, en son absence. Averti par deux autres yakchas de ce qui s'était passé, Alavaka arrive furieux; il Crie : « Je suis Alavaka » d'une voix qui retentit jusqu'aux extrémités du monde. Voyant que ces cris n'ont pas de succès, il déchaîne une tempête contre celui qui a pris sa place et l'accable de projectiles de toute espèce. Rien n'y fait : le Bouddha reste impassible et invulnérable. Convaincu de la grandeur de son adversaire, le yakcha s'humilie, pose au Bouddha diverses questions sur la morale et en reçoit des réponses si satisfaisantes qu'il atteint aussitôt le premier degré de perfection; il devient Srota-âpanna. Aussi, au lieu de dévorer le fils du prince amené pour lui servir de pâture, il le présente an bouddha qui le bénit et le remet entre les mains de ceux qui l'accompagnent, pour être ramené au palais de son père. Le roi avec sa famille et toute la ville viennent alors voir et entendre le Bouddha; ensuite de quoi, le prince et 500 personnes de sa suite atteignent le troisième degré de la perfection (celui de Anâgâmi). (L. Feer). | |