| Rue Sainte-Anne, à Paris (Ier' arrondissement et IIe arrondissement). - Cette rue relie l'avenue de l'Opéra à la rue du Quatre-Septembre. C'est l'ancienne rue au Sang, ou de la Basse-Voirie. C'était jadis une ruelle infecte de la Butte des Moulins. Elle a reçu son nom d'Anne d'Autriche en 1633. De 1792 à 1814 elle s'appella rue Helvétius, en souvenir de l'écrivain (Helvétius) qui y était né en 1715, et qui habita la rue ainsi que son beau-frère Delay de la Garde. Ils avaient épousé les deux soeurs de Ligneville. L'amiral comte d'Estaing avait son hôtel dans la rue : il y fut arrêté. Mlle Allard, la célèbre danseuse, maîtresse de Vestris, habita toujours la rue Sainte-Anne. Mme de Sainte-Amaranthe et son gendre Sartines, habitaient la rue Helvétius quand ils furent arrêtés. Cette fameuse Mme de Sainte-Amaranthe, qui fit avec sa fille partie de la fournée des chemises rouges, était née de Saint-Simon d'Arpajon. Elle épousa Sainte-Amaranthe, après en avoir été enceinte, et fut l'amie du prince de Condé, du vicomte de Pons, etc. Sa fille Émilie eut comme premier amant le comte de Tilly; elle épousa secrètement Sartines et fut la maîtresse d'Elleviou. Prieur, de la Marne, habita également la rue en 1793. (F. de Rochegude). | |