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Le thorax

On donne le nom de thorax à une grande cavité splanchnique qui occupe la partie supérieure du tronc, et dont la charpente osseuse est formée par le sternum, les côtes et la portion dorsale de la colonne vertébrale. Cette cavité contient les organes principaux de la respiration (trachée, bronches et poumons) et de la circulation (coeur et gros vaisseaux artériels et veineux). Elle livre passage en outre à une portion du tube digestif (oesophage), et contient encore de nombreux troncs et ganglions nerveux, ainsi qu'une partie du canal thoracique. Les limites de la cavité thoracique sont très marquées en haut, où le cou se délimite nettement, mais à la partie inférieure il n'existe extérieurement aucune ligne de démarcation entre le thorax et l'abdomen.

La forme du thorax est différente suivant qu'il est ou non recouvert de parties molles (peau, tissu cellulaire, graisseux, muscles, etc.). Dans le premier cas, il affecte la forme d'un cône tronqué, dont la basé est en haut et le sommet en bas. Dépouillé des parties molles qui le revêtent, le thorax forme un cône dont la base est en bas et le sommet est en haut. Tel qu'elle existe sur le vivant, la cavité thoracique ne présente pas en sa hauteur des dimensions fixes. En effet, la cloison musculo-membraneuse formée par le diaphragme bombe fortement dans l'intérieur de la cavité; sa convexité varie, d'une part suivant les mouvements respiratoires, d'autre part suivant le volume plus ou moins considérable des viscères-abdominaux, estomac, foie et intestin, qui font bomber plus ou moins fortement la cloison
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Coupe du Thorax.
Coupe transversale du thorax, montrant les rapports du coeur
et des plèvres (schématique). - c, colonne vertébrale.- a, aorte.
-oe, oesophage. - m et m' médiastins.

Le thorax pourrait ainsi être divisé en deux régions, l'une supérieure, formant la poitrine, l'autre inférieure, sous-diaphragmatique, occupée par une partie des viscères abdominaux. Cette division, nullement théorique, a pour grand avantage de concorder avec les exigences de la pratique clinique, mais, anatomiquement, il est convenu que la cavité thoracique est formée exclusivement par la poitrine. D'après Cruveilhier, la longueur de la paroi antérieure du thorax est de 12 centimètres, celle de la paroi postérieure de 27 centimètres. Le diamètre antéro-postérieur va en croissant rapidement de haut en bas. Mesuré de la colonne vertébrale au sternum il est en haut de 6 centimètres, en bas de 12. Le diamètre transverse est en haut de 9,9 en bas de 26 centimètres. Ce sont là bien entendu les dimensions mesurées sur la cage osseuse. 
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Cage thoracique.
Poitrine en général. - Ses parties constituantes sont : en arrière, 4. la région dorsale de la colonne vertébrale ; - en avant, 2 et 3. le sternum et la série des cartilages costaux ; - 4 et 5. de chaque côté, les douze côtes. - 6. Ligne d'union d'une côte avec un des cartilages costaux.

L'on peut considérer au thorax une surface externe et une surface interne, une circonférence ou ouverture supérieure, et une circonférence inférieure. La surface externe est formée en son milieu par la face cutanée du sternum sur les côtes, par les cartilages costaux et les côtes, séparés les uns des autres par les espaces intercostaux. En arrière le thorax est fermé par la colonne vertébrale et immédiatement sur les côtés se trouvent les deux dépressions latérales, connues sous le nom de gouttières vertébrales. La surface interne du thorax est formée par les mêmes parties, mais à la région médiane et postérieure fait saillie la colonne vertébrale; sur ses côtés l'on trouve deux gouttières profondes, occupées par les poumons

La circonférence supérieure est formée en avant par la poignée du sternum, sur les côtés par les deux premières côtes, en arrière par la première vertèbre dorsale. La circonférence inférieure beaucoup plus évasée, présente un contour très irrégulier: en avant une échancrure formée par les cartilages des 7e, 8e, 9e et 10e côtes, puis par les deux espaces qui séparent la 10e de la 11e et la 11e de la 12e; au centre de cette échancrure médiane et antérieure se voit l'appendice-xiphoïde; de chaque côté existent deux autres échancrures latérales dues à l'obliquité de la 12e côte et ménagées entre ces côtes et la colonne vertébrale. Les deux ouvertures inférieure et supérieure diffèrent encore au point de vue physiologique, l'inférieure étant très mobile, très dilatable, se prêtant ainsi aux mouvements d'inspiration et d'expiration, la supérieure au contraire étant presque complètement immobile. (A19).

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