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La Rhétorique
est un traité d'Aristote, en 3
livres, composé vers 330 av. J.-C. Aristote a dégagé
la rhétorique de toutes les subtilités
sophistiques. Il l'a fondée, non sur
des artifices, mais sur des principes universels; il la définit
comme l'art de parler de manière à convaincre, ou dialectique
des vraisemblances, et lui donne pour base le raisonnement.
Le meilleur style est celui qui nous apprend
le plus de choses, et qui nous les apprend le mieux. Aristote cherche donc
d'abord quels sont les moyens de conviction. Il en distingue deux sortes
: moyens extérieurs, comme les attestations, les témoignages
moyens intérieurs, démonstrations, moeurs ou autorité
personnelle de l'orateur, méthodes diverses pour exciter ou flatter
les passions de l'auditoire.
Avec une merveilleuse finesse d'analyse,
Aristote étudie les différentes espèces d'arguments,
le mécanisme de la dialectique, les lieux communs, les moeurs, les
passions : à ce propos, il trace le célèbre portrait
des âges de l'homme. Il rattache toutes les sortes de discours aux
trois genres délibératif, démonstratif,
judiciaire. Il énumère toutes les formes et fixe les règles
de chacun d'eux.
Dans le livre III, qui a été
ajouté plus tard à la Rhétorique proprement
dite, et qui constituait primitivement un traité distinct Sur
le style, Aristote donne les règles de l'élocution.
La rhétorique d'Aristote a été
souvent mise à contribution par les rhéteurs des siècles
suivants, par Cicéron, par Quintilien,
par Longin, et bien des modernes. La Rhétorique d'Aristote,
prise dans son ensemble, est un répertoire inépuisable d'idées
fécondes, de faits et de détails curieux. (NLI). |
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