| On a donné le nom de Mime (du grec miméomai = imiter, mimer), chez les Anciens, à une sorte de composition dramatique, populaire en Grèce, consistant surtout dans l'imitation de certains personnages ou de certains caractères. Le mime se distingue de la comédie par l'absence de choeur et d'action. Il était originairement en prose. Il naquit à Syracuse; le plus illustre auteur de mimes ou mimographes est Sophron; à coté de lui on nomme son fils Xènarchos (Xénarque), qui vivait du temps de Denys le Tyran. Au mime se rattachent différentes variétés de représentations comiques, telles que les farces en vers des Phlyaque, les parodies ou hilaro-tragédies, qui fleurirent dans l'Italie méridionale à l'époque alexandrine, et les mimiambes de Hérondas. A Rome, nous trouvons le mime à l'origine même du théâtre; après y avoir eu une existence indépendante, il fut associé aux drames littéraires comme exode (nous dirions comme baisser de rideau). Cédant cette place aux Atellanes, il devint, du temps de Cicéron, un genre littéraire qui tint au théâtre une place considérable sous l'Empire, et même déjà à l'époque de César. On s'y proposait de divertir à peu de frais par de grosses plaisanteries et même par des obscénités : Ces compositions grossières étaient en vers, tandis que celles de Sophron étaient en prose. Les acteurs qui jouaient dans les mimes s'appelaient planipèdes, parce qu'ils montaient pieds nus sur la scène. Les premiers auteurs de mimes à la fin de la République sont D. Labérius et Publius Syrus. Sous l'Empire, on cite Philistion, Catullus Lentulus, Hostilius, Marcellus, Atticus, Vergilius Romanus, Aemilius Severianns, Aesopus. La langue des mimes était naturellement la langue populaire; dans les fragments qui nous sont parvenus, on reconnaît l'emploi du sénaire ïambique et du tétramètre trochaïque. (A. W.).
| En bibliothèque - Calliachus, De ludis scenicis mimorum et pantomimorum syntagma, Padoue, 1713, in-4°; Ziegler, De mimis Romanorum, Goettingen, 1788. | | |