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Hernani ou l'Honneur castillan est un drame en cinq actes et en vers, de Victor Hugo (Théâtre-Français, 1830). C'est le premier drame de Victor Hugo qui ait été représenté ; mais avant Hernani l'auteur de Cromwell avait écrit et même fait recevoir au Théâtre-Français Marion de Lorme, qui ne fut représentée qu'en 1831 et à la PorteSaint-Martin. Les deux pièces furent composées la même année (1829), Marion de Lorme en juin, Hernani en septembre. Cette pièce pèche par la bizarrerie du sujet, l'invraisemblance de l'action et du dénouement, par l'absence de vérité historique et, psychologique. En revanche, on trouve dans ce drame une magnificence d'images, une richesse et un éclat de style, une exaltation de lyrisme, qui en font une oeuvre au plus haut degré poétique. Le jour de la représentation, événement mémorable dans l'histoire du romantisme, les partisans de Victor Hugo se réunirent dans la salle, vêtus de costumes extraordinaires : ils emportèrent de haute lutte la victoire sur les « bourgeois »; pendant les entractes, des scènes de pugilat témoignaient, sinon de l'excellence des nouvelles doctrines littéraires, du moins de la vigueur de leurs champions. Ce fut « la bataille d'Hernani-». Mounet-Sully dans le rôle d'Hernani, en 1877. Le sujet de la pièce. La scène est ensuite transportée à Aix-la-Chapelle. Don Carlos, candidat à l'empire, attend dans le caveau de Charlemagne la décision des électeurs et adresse au grand empereur un monologue qui est resté célèbre. Des conjurés, à la tête desquels se trouvent Hernani et Ruy Gomez, sont réunis dans la même crypte. Hernani doit tuer Carlos. En ce moment, le canon annonce l'élection de Charles-Quint. Le nouvel empereur sort du caveau : des soldats apostés s'emparent des rebelles. Hernani révèle sa véritable naissance : il est Jean d'Aragon, duc de Ségorbe et de Cardona. Charles-Quint pardonne, et unit Hernani et doña Sol. Mais, tandis que, dans son palais, Jean d'Aragon célèbre ses noces, le son du cor se fait entendre. Ruy Gomez, Masqué, lui rappelle son serment. Hernani et doña Sol s'empoisonnent, et le vieillard, à son tour, se donne la mort. (NLI). Il faut lire le récit de la première représentation dans l'Histoire du romantisme, de Théophile Gautier, et celui de la seconde dans Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie, ouvrage de Mme Victor Hugo. Jusqu'au bout, du reste (il y eut quarante-cinq représentations), partisans et adversaires de la pièce se tinrent, pour ainsi dire, mutuellement en échec. Après la sixième, le 8 mars, Sainte-Beuve, grand admirateur alors et prôneur de Victor Hugo, écrivait à un ami : « Nous sommes tous sur les dents; car il n'y a guère de troupes fraîches pour chaque nouvelle bataille, et il faut toujours donner, comme dans cette campagne de 1814 ».Ce qui ne l'empêchait pas d'ajouter, et très justement : « En somme la question romantique est portée parle seul fait d'Hernani de cent lieues en avant, et toutes les théories des contradicteurs sont bouleversées... »Repris en 1838, le drame ne souleva plus de colères. Et, jusqu'en 1851, il se maintint au répertoire. Napoléon III l'interdit, mais leva l'interdiction en 1867 - année de l'Exposition universelle, - et cette nouvelle reprise fut un triomphe. Il y en eut une autre, non moins triomphante, et encore plus belle, en 1877, avec Mounet-Sully dans le rôle d'Hernani, et Sarah Bernhardt dans celui de doña Sol qu'avait créé la célèbre Mlle Mars et qu'avaient successivement joué, après elle, l'admirable actrice romantique Mme Dorval (1838), Emilie Guyon (1841) et Mlle Favart (1867). La pièce, depuis lors, n'a pas quitté le répertoire. C'est, assurément, la plus populaire de toutes celles de Victor Hugo, avec Ruy Blas. Et cela se conçoit : elle respire, dans son lyrisme, héroïque et passionnel, une jeunesse qui rend le spectateur presque insensible aux invraisemblances de l'action, qui le séduit, l'enivre, malgré tout, et qui a fait souvent comparer ce premier coup de maître de Hugo dramaturge, au Cid. Hernani est le Cid du romantisme. Remarque d'autant mieux justifiée, que les trois premiers actes et le cinquième d'Hernani se passent en Espagne, où se déroule tout entière la tragédie de Corneille : celle-ci, au XIe siècle, il est vrai, et à Séville; Hernani en 1519, et à Saragosse ou dans les montagnes de l'Aragon; mais ces différences sont bien secondaires : un grand souffle d'honneur castillan emplit et emporte les deux oeuvres, voilà l'essentiel. D'ailleurs le titre complet du drame de Victor Hugo, on l'a dit, était, en 1830 : Hernani ou l'Honneur castillan. Premier acte : le RoiLe premier acte, intitulé le Roi (en 1830 il n'avait pas de titre, non plus que les autres actes), se passe donc à Saragosse. Chez qui? chez don Ruy Gomez de Silva, vieux duc amoureux de sa nièce, doñaSol, qu'il veut épouser, mais qui ne l'aime pas, qui aime Hernani, le banni, le « bandit » jeune, beau, intrépide... et mystérieux, véritable type de l'amant tragique ou « fatal » cher aux poètes de la génération romantique. Mais un troisième personnage, qu'elle ne connaît pas, aime aussi doña Sol : c'est le roi d'Espagne, don Carlos. Or, la duègne doña Josefa, croyant ouvrir à Hernani la « petite porte masquée » par où il doit entrer, l'a ouverte au roi; et celui-ci force la duègne - qui, elle non plus, ne le connaît pas - à le cacher dans la chambre. Paraissent presque en même temps doña Sol et Hernani; et alors, dans l'espèce d'opéra sans musique qu'est ce drame - sans autre musique, du moins, que ses admirables harmonies ou mélodies verbales, - éclate (on l'a dit et redit) un premier « duo », où le « brigand » révèle à la jeune fille le « mandat d'anathème» dont il est « chargé », et où celle-ci, indifférente à tout ce qui n'est pas sa passion, déclare et répète : « Je vous suivrai »... Qu'il vienne la chercher demain, à minuit! - Le mandat d'anathème dont parle Hernani est le serment, qu'il a fait tout enfant, de venger sur Carlos la mort du grand seigneur son père, condamné par le père de Carlos à monter sur l'échafaud. Mais on trouvera plus loin tout le « duo... » Don Carlos l'interrompt en « ouvrant avec fracas la porte de l'armoire » où il s'était blotti; et les deux hommes, qui ne se connaissent pas (Hernani est un nom de guerre, et don Carlos ne se nomme pas; - d'ailleurs, il n'a presque rien entendu), croisent le fer devant doña Sol tremblante. Mais on frappe à la porte. C'est le duc. Il entre. Et d'abord, à la vue de ces deux hommes, dont l'un, Hernani, lui est inconnu et dont l'autre a rabattu son chapeau sur ses yeux, il s'indigne, - en de beaux vers. Mais au moment où il demande à ses valets sa hache, son poignard et sa dague de Tolède, don Carlos découvre son visage, et annonce que son « aïeul », l'empereur d'Allemagne est mort. C'est pour causer de l'événement avec son « féal » sujet qu'il est venu,incognito, la nuit,Don Ruy Gomez renvoie ses gens et s'approche respectueusement du roi, « que doña Sol examine avec crainte et surprise, et sur lequel Hernani, demeuré dans un coin, fixe des yeux étincelants ». Conversation politique; après quoi, don Carlos dit au duc : « Cette nuit tu me loges », et, parlant d'Hernani, qu'il « daigne... protéger » : - « C'est quelqu'un de ma suite ». - Hernani, resté seul, exhale sa haine Oui de ta suite, ô roi! de ta suite! - J'en suis!etc., etc. C'est la fin de l'acte. Second acte : le BanditLe second, intitulé le Bandit, se passe également à Saragosse et la nuit, mais dans un « patio » (cour) du palais de Silva. Arrive don Carlos avec quelques seigneurs. Ceux-ci lui apprennent le nom de l'homme qu'il a « laissé partir »; mais il s'en soucie bien!j'en veux à sa maîtresse, et non point à sa tête.Il en a entendu un peu plus, puisqu'il sait le signal à faire pour que doña Sol descende de sa chambre. « Il faut frapper des mains trois fois. » La voici. Mais, si elle est tombée dans le piège, elle n'est femme ni à céder aux offres les plus éblouissantes, fût-ce celle d'un trône d'impératrice, ni à plier sous la violence. Et, comme il l'a saisie et « cherche à l'entraîner », elle lui arrache son poignard, prête à le tuer et à se tuer ensuite. Elle crie de toute sa force : « Hernani! Hernani! » Et Hernani paraît. Ses amis ont fait prisonniers les seigneurs amenés par le roi et qui étaient allés au-devant du « brigand » avec l'ordre de lui pousser « une estocade ». Les deux hommes se retrouvent donc face à face, comme la veille, avec pour seul témoin doña Sol. Mais, cette fois, don Carlos refuse le combat auquel Hernani le provoque avec rage. Ce qui était possible hier, où ils étaient l'un pour l'autre deux inconnus, ne l'est plus : ... Je suis votre seigneur le roi.Hernani ne saurait être un assassin; et, non seulement il brise son épée en criant au roi : « Va-t'en donc!», mais il est assez généreux pour le couvrir de son manteau; car, dit-il-: Car dans nos rangs pour toi je crains quelque couteau.Assurément, il ajoute : ... Ma vengeance altéréeMais, dès ce moment, nous sentons qu'il n'arrivera pas à se venger; qu'il sera comme un Hamlet espagnol, ou, si l'on préfère, qu'il y a en lui un merveilleux orateur et poète, mais non pas un héros de la vengeance. La scène suivante, lyriquement très belle - second « duo » d'amour, - nous montre, dans ce chef de bande, surtout un élégiaque. On comprend que le premier mot de doña Sol, après le départ de Carlos, dont les menaces vibrent encore à ses oreilles, soit : « Maintenant, fuyons vite ! » Mais Hernani, gémissant : Pour que ma doña Sol me suive et m'appartienne,Sans doute, il veut « fuir seul ». Il veut? Une plainte de la jeune fille : « Ah! vous êtes ingrat! » suffit pour le retenir. Il s'agenouille devant elle; et, comme en extase : Soyons heureux! buvons, car la coupe est remplie,Mais avec le mot « sein » va rimer celui de « tocsin » , jeté par doña Sol effarée. Le tocsin, en effet, sonne dans Saragosse, réveillant la ville, dont toutes les fenêtres s'éclairent. Un montagnard accourt : ... Seigneur, les sbires, les alcadesAlors, enfin, Hernani - qui, d'abord, au bruit des cloches, à la vue des lumières, soupirait : « Rendormons-nous » - se lève. Redevenu digne de son « mandat », il prend l'épée du montagnard, et s'élance au secours de sa troupe, après avoir reçu de doña Sol un baiser, qui est « le premier», - « le dernier peut-être »... Troisième acte : le Vieillard« Le château de Silva dans les montagnes d'Aragon », voilà où se passe le troisième acte, intitulé le Vieillard, et qui est très supérieur, dramatiquement, aux deux premiers. Il est même très dramatique, plein de beaux coups de théâtre et d'émouvantes situations. Dans la galerie des portraits de sa famille, don Ruy Gomez dit son amour à doña Sol qu'il doit épouser dans une heure. Il est vieux, il le sait! mais il a nom Silva. Et puis, que vaut d'ordinaire l'amour des jeunes hommes?Tous ces jeunes oiseaux,Il la prie d'aller mettre sa « parure de noce » ; et elle y va, malgré la nouvelle, apportée par un page, que la bande d'Hernani a été détruite, et que le chef, dit-on, est mort. Lorsqu'elle rentre, Hernani est là, déguisé en pèlerin. La voyant ainsi parée, il devient comme fou; il crie aux valets, aux femmes qui la suivaient : Qui veut gagner ici mille carolus d'or?(la somme promise à qui le « livrera »). Et il se nomme! deux fois, trois fois... Mais don Ruy Gomez : Fusses-tu Hernani, fusses-tu cent fois pire,Il sort pour « faire armer le château » et en « fermer la porte », laissant Hernani avec doña Sol à qui il a bien dit de rentrer chez elle, et qui «fait quelques pas comme pour suivre ses femmes », mais s'arrête... Hernani la raille et félicite amèrement sur la beauté des pièces de l'écrin nuptial, qu'il manie l'une après l'autre; mais elle : « Vous n'allez pas au fond ! », et de l'écrin elle tire un poignard, celui qu'elle prit au roi. Hernani tombe à ses pieds; et un troisième « duo » commence : Oh! je voudrais savoir, ange au ciel réservé,Duo qui, d'ailleurs, pareil à celui du second acte et même à celui du premier, serait un solo, si « l'ange » n'interrompait çà et là d'une exclamation ou de quelques vers les discours du bandit. Mais il est vrai que ces rares paroles de la jeune fille suffisent. Toutes expriment le même amour indomptable, absolu, que nous avons toujours vu ou deviné en elle; et il n'est pas étonnant qu'à ces mots d'Hernani : - Que n'ai-je un monde?elle réponde, en se jetant à son cou : - Vous êtes mon lion superbe et généreux.Malgré la défaite irrémédiable qu'il a subie - tous ses montagnards sont morts ! - et bien qu'il vienne de lui chanter sur lui-même, en désespéré : Agent aveugle et sourd de mystères funèbres!il est demeuré pour elle l'uniquement adorable! Don Ruy Gomez les trouve « dans les bras l'un de l'autre... et comme absorbés dans leur regard ». Indigné, furieux, il menace le « fourbe », le «judas », - lorsqu'on entend un bruit de trompettes annonçant l'arrivée du roi : Dieu! le roi! dernier coup!...pense doña Sol. Mais, triomphe de l'honneur, don Ruy Gomez fait entrer Hernani dans une cachette que dissimule son propre portrait. Et c'est en vain que don Carlos, ayant paru avec une foule de gentilshommes et de soldats, ordonne au vieillard de lui livrer le bandit. - Carlos se venge en emmenant doña Sol. Don Ruy ne sait pas qu'elle est aimée du roi. Mais Hernani sorti de sa cachette (où il n'a rien entendu), Hernani prêt à se laisser tuer plutôt que de se battre avec le vieux duc, demande, en échange de sa vie, la « joie » de revoir doña Sol une dernière fois; et, apprenant qu'elle est aux mains de Carlos : - « Vieillard stupide! il l'aime! », clame-t-il.- « Malédiction! » crie le duc. Et les deux hommes s'unissent pour la vengeance. Seulement, celle-ci accomplie, Hernani mourra dès que le voudra Ruy Gomez. Et Ruy Gomez, pour signifier sa volonté, n'aura qu'à jouer du cor que lui remet Hernani. Quatrième acte : le TombeauLe quatrième acte, intitulé le Tombeau, se passe, la nuit; à Aix-la-Chapelle, dans les caveaux « qui renferment le tombeau de Charlemagne».Nous donnons-ci dessous le célèbre monologue de don Carlos devant ce tombeau; méditation politique qu'une première scène a préparée, et dont l'ampleur, l'éloquente gravité, la noblesse, - comme l'ambition dont elle est brûlante, - sont extraordinaires...
Don Carlos pénètre dans le tombeau, pour y attendre le résultat de l'élection qui va faire un nouvel empereur d'Allemagne. Si c'est lui que choisit la diète, trois coups de canon l'annonceront à la ville. Il sait, d'ailleurs, que dans ces caveaux vont s'assembler des conjurés : tant mieux! il les aura tous dans la main.Les voici. Ils tirent au sort le nom de celui qui devra frapper. C'est Hernani, - dont la joie éclate, et à qui Ruy Gomez offre vainement, pour prendre sa place, tout ce qu'il possède : fiefs, châteaux, villages, etc.; mieux : le cor fatal. Mais on entend un coup de canon. « La porte du tombeau s'entrouvre. Don Carlos paraît sur le seuil. Pâle, il écoute. » Le troisième coup, en le faisant empereur, le rend sacré, on nous en a prévenus : S'il a le Saint-Empire, il devient, quel qu'il soit,Aussi peut-il dire tranquillement aux conjurés : Messieurs, allez plus loin! l'empereur vous entend.Il n'a d'autre part qu'un geste à faire - et il le fait - pour que « toutes les profondeurs du souterrain se remplissent de soldats portant des torches et des pertuisanes » (tableau qui rappelle la fin du quatrième acte de Cromwell). Les conjurés sont désarmés, et Hernani, dédaigneusement séparé des grands seigneurs de la conjuration, qui, seuls, doivent être châtiés, se fait enfin connaître : il est Jean d'Aragon, « duc de Segorbe et duc de Cardoña, marquis de Monroy, vicomte Albatera, vicomte de Gor, seigneur de lieux » dont il ignore le compte. Mais don Carlos, devenu Charles-Quint, se sent devenir réellement un autre homme; et non seulement il pardonne à Hernani : il lui accorde doña Sol, il lui passe au cou sa propre Toison d'or, le fait chevalier, l'embrasse! - Puis, s'adressant à tous les conjurés : Je ne sais plus vos noms, messieurs.Ce qui n'est pas sans nous rappeler le dénouement de Cromwell, malgré l'hypocrisie du Protecteur et la sincérité de l'empereur. Cinquième acte : la NoceLe cinquième acte, intitulé la Noce, a pour décor, dans une nuit exquise, « une terrasse du palais d'Aragon », - palais d'Hernani.- Nous admirons les derniers éclats de la fête, ternie seulement par l'apparition d'une espèce de « spectre », « domino noir » que les plus grands seigneurs « suivent des yeux avec une sorte d'effroi ». Paraissent les mariés, doña Sol, Hernani, plus beaux encore de leur bonheur que de leur beauté même. Tout le monde se retire, et tout s'éteint, « flambeaux et musiques »; et c'est, dans le silence des choses, deux âmes qui se ravissent.Quatrième et dernier « duo », différent des autres parce qu'il est à la fois d'amour et de joie - joie pleine, immense, - et parce que doña Sol y est aussi Poète, en son lyrisme nouveau, qu'Hernani lui-même. Et c'est pourquoi nous citerons aussi ce duo du cinquième acte... Mais, tout à coup, le son du cor!... Et le « domino noir » de tout à l'heure - Ruy Gomez - est devant Hernani, lui rappelle son serment, lui tend une fiole de poison. Doña Sol, qu'Hernani avait pu éloigner, revient, voit le poison, défend à son mari de la sacrifier (« Vous êtes à moi. Que m'importent tous vos autres serments! »), menace de son poignard le vieux duc impassible, tombe à ses genoux, pleure, se jette sur Hernani, lui arrache la fiole; et enfin, le voyant décidé à mourir, boit la moitié du poison, et lui donne l'autre... qu'il boit. Ils meurent embrassés; Hernani le premier,... de quelques secondes. Et le vieillard, trop vengé, se tue... (Léopold-Lacour). |
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