| La Femme, étude philosophique et sociale, par E. Michelet (1859). - Ce livre fait suite à l'Amour; il en est tantôt le complément et tantôt le commentaire; il reproduit le même mélange de physiologie et de mysticisme. La Femme se divise en trois parties : De l'éducation; la Femme dans le mariage; la Femme dans la société. L'idée dominante, de l'oeuvre, c'est de rapprocher les deux sexes trop souvent séparés soit par une éducation mal entendue, soit par l'effet de lois arbitraires, soit par les conditions sociales. Michelet a pour objet supérieur de restaurer le mariage, considéré comme l'intime union de deux êtres qui se complètent :l'homme servant d'appui à la femme; la femme "réceptive de nature, devenant productive par son ifluence sur l'homme", et "créant le créateur". Ou trouve dans le livre tous les défauts qui s'accusaient dans l'Amour; ils tiennent à ce que la sensibilité et l'imagination, chez Michelet, ont de fiévreux, d'halluciné, de trépidant. Mais on y trouve aussi toutes les qualités de cet admirable poète, qui n'a jamais été plus poète qu'on célébrant l'amour et la femme. Michelet traite la femme tantôt comme une déesse, que l'on adore, tantôt comme une malade, que l'on entoure des soins les plus tendres; il ne la compare jamais à l'homme que pour la montrer différente, et, pour ainsi dire, d'une autre nature. (NLI). | |