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On donne le nom
d'Épîtres des apôtres aux lettres,
écrites par les apôtres, que l'Eglise
catholique a insérées dans le canon du Nouveau Testament.
On peut les répartir en deux groupes : les épîtres
de saint Paul et les épîtres calholiques.
Les
épîtres de saint Paul.
Les épîtres de saint Paul
sont au nombre de treize. Dans l'épître aux Romains,
saint Paul se propose de calmer les discussions, qui s'élevaient
fréquemment à Rome, entre les chrétiens qui avaient
appartenu au paganisme et ceux qui étaient d'origine juive. Aux
Gentils il objecte qù ils n'ont pas glorifié Dieu, dont la
conscience et la nature proclament pourtant l'existence; aux Juifs il rappelle
que les oeuvres de la loi mosaïque sont inutiles, sans la foi en Jésus-Christ.
Il termine en exposant le mystère de la prédestination. Dans
la première des épîtres aux Corinthiens, l'apôtre
reproche aux Corinthiens les divisions qui les agitaient et les scandales
qui avaient éclaté parmi eux. Il les félicite, dans
la seconde, de leur docilité envers ses avis et réfute les
calomnies que quelques faux frères avaient répandues contre
lui-même. L'épître aux Galates rappelle énergiquement
aux fidèles de la Galatie
que les chrétiens ne doivent pas mêler l'observance de cérémonies
légales à la pratique de l'évangile. Celle qui est
adressée aux Ephésiens expose la doctrine chrétienne
sur la rédemption, la justification et la réunion des Gentils
et des Juifs en un seul corps dont Jésus-Christ est le chef, puis
elle démontre que le mariage est un grand sacrement et énumère
les devoirs des époux.
Saint Paul était captif à
Rome quand il écrivit son épître aux Philippiens
et aussi celle aux Colossiens; mais c'est de Corinthe qu'il envoya
ses première et deuxième épîtres aux Thessaloniciens.
Dans ces quatre lettres, il exhorte les fidèles à la persévérance
dans la foi en Jésus-Christ, à la concorde et à la
pratique des bonnes oeuvres.
On appelle épîtres pastorales
les première et deuxième épîtres à
Timothée et l'épître
à Tite. Saint Paul y donne aux destinataires, principaux auxiliaires
de son apostolat, différents avis sur les devoirs des pasteurs.
L'épître à Philémon est très courte,
mais d'un accent en faveur des esclaves qui était tout nouveau dans
le monde. L'apôtre y recommande avec tendresse un esclave fugitif
à l'indulgence de son maître.
L'épître qui vient la dernière
dans l'ordre adopté par les Bibles
est l'épître aux Hébreux.
Inscrite au canon après les autres, parce que quelques Eglises doutèrent
d'abord de son authenticité, elle a pour but de démontrer
l'excellence du sacerdoce de Jésus-Christ et sa supériorité
sur le sacerdoce d'Aaron.
La composition des diverses épîtres
de saint Paul se placerait entre les années 52 et 63. Toutes ont
été écrites en grec.
Les
épîtres catholiques.
On désigne sous le nom épîtres
catholiques ou canoniques des lettres
écrites par différents apôtres
et destinées à être lues dans toutes les Églises.
Suivant les uns, catholiques serait ici synonyme
d'authentiques, c.-à-d. généralement reconnues comme
contenant la véritable doctrine du Christ et des Apôtres;
suivant d'autres, le nom de catholiques leur aurait été donné
parce qu'elles étaient adressées comme lettres circulaires
à tous les fidèles dispersés.
A les prendre, non chacune en particulier,
mais dans leur ensemble, elles ont pour but de réfuter les hérésies
naissantes de Simon le Magicien, des ébionistes
et des nicolaïtes; elles condamnent en même temps les faux docteurs
qui, abusant des paroles de saint Paul, enseignaient que la foi sans les
oeuvres suffisait pour le salut. On en compte sept une de saint
Jacques,
deux de saint Pierre,
trois de saint Jean et une de saint Jude.
Il est difficile de leur assigner une date précise : elles paraissent,
du moins, avoir été composées à partir de l'an
60; les épîtres de saint Jean
sont, sans doute, postérieures aux autres. (NLI). |
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