| Crispin, nom d'un valet de la comédie française, intelligent, fripon, menant son maître, le dupant quelquefois comme tout le monde, venant en aide à ses amours ou les contrecarrant par maladresse. Coiffé d'un léger chapeau noir, à calotte ronde et à petits bords, le cou enveloppé d'une fraise ou collerette blanche et plissée, il est tout vêtu de noir, et serré à la taille par une large ceinture de cuir à grande boucle, dans laquelle passe une rapière; il est chaussé de grandes bottes molles, et cherche à se draper dans un petit manteau court, également noir, que le théâtre espagnol mit un instant à la mode au XVIIe siècle. On a attribué à tort l'invention de ce personnage au comédien Raymond Poisson, qui débuta sur le théâtre de l'hôtel de Bourgogne en 1660; car on trouve Crispin dans l'Écolier de Salamanque, comédie de Scarron jouée en 1654. Les plus illustres Crispins sont ensuite le Crispin rival de son maître, par Le Sage ( 1707 ), et celui du Légataire universel, de Regnard (1708).. | |