| Choriambe, pied de la versification grecque et latine, composé d'un chorée ou trochée et d'un iambe. Les vers lyriques dans lesquels entrait ce pied s'appelaient chorïamnbiques, et étaient d'un grand usage au théâtre. Il y en avait de toute mesure. Le monomètre est fort rare, et ne se trouve que comme clausule. Le dimètre pur se trouve deux ou plusieurs fois de suite dans un système lyrique. Le 2e choriambe peut être remplacé par un double chorée, par un double iambe, par un bacchius (ce qui est très fré quent), par un dactyle ou un crétique, par un molosse. Le 1er choriambe reçoit aussi quelques substitutions (2 iambes; un tribraque et un iambe; un dactyle ou un anapeste ou un spondée avec un iambe), mais alors le 2e reste intact. Le trimètre se compose de trois choriambes, dont le 1er change parfois son chorée en un tribraque ou un dactyle ou un spondée, et dont le dernier devient souvent bacchius. Le tétramètre compose quelquefois des tirades; mais le plus souvent on le trouve mêlé à d'autres vers. Il peut recevoir à tous ses pieds un diïambe; il suffit qu'il conserve un choriambe. Le pentamètre et l'hexamètre, dont il nous reste peu d'exemples, admettaient les mêmes substitutions que les autres mètres. Les différentes espèces de choriambiques sont encore susceptibles d'autres modifications : ainsi, on trouve fréquemment la forme hypercatalectique; le vers peut aussi commencer par une ou deux syllabes surnuméraires, et il peut, alors même, être hypercatalectique, soit d'une syllabe, soit de deux. (P.). | |