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Les Burgraves, pièce de Victor Hugo

Les Burgraves est un drame de Victor Hugo en trois actes et en vers, représenté au Théâtre-Français le 7 mars 1843.

Job, burgrave de Heppennheff, est le nom d'un de ces rudes châtelains qui, de leurs burgs établis sur les rochers des bords lu Rhin, défièrent pendant quarante ans Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne. Entre tous les burgs, Heppennheff avait été le plus redouté, le plus sinistre, avec son drapeau noir qui flottait au vent sur la tour. Entre tous les burgraves, Job avait été le plus fameux, et, retranché derrière son courage, sa chemise d'acier et son château fort, il était toujours resté debout et indomptable. Un jour même, Barberousse s'étant trop approché de sa demeure, Job, avec un trèfle rougi au feu, avait marqué au bras cet empereur formidable, devant qui les ennemis fuyaient quand il jetait au milieu d'eux son gantelet.

Mais toutes ces grandes guerres sont loin déjà. Barberousse est mort (quelques-uns, ajoutant foi à la prédiction qui lui fut faite étant encore enfant, par une devineresse, prétendent bien qu'il ressusciterai mais voilà vingt ans qu'il n a pas été vu, et l'on désespère de l'accomplissement de la prédiction); Job est vieux; il touche à sa centième année, et maintenant :

... Il se tient a l'écart.
Il est là, seul, assis sous un dais de brocart.
Son fils, le vieux Magnus, debout, lui tient sa lance. 
Durant des mois entiers il garde le silence; 
Et, la nuit, on le voit entrer, pâle, accablé, 
Dans un couloir secret, dont seul il a la clé. Ou va-t-il?

Ce vieillard a des peines étranges.

Il a d'étranges peines en effet, le vieux Job, et je vais vous dire quelles pensées l'accablent lorsque, pendant des mois entiers, il reste muet auprès de son fils; je vais vous conter où il vu, pâle, accablé, pendant la nuit.

Alors Job s'appelait Fosco; il avait vingt ans; il était suzerain d'un burg, - par sa mère, car il était bâtard. - Un jour son père, le roi Frédéric, qu'il ne connaissait que sous le nom d'Othon, lui amena un enfant et lui dit : " Mon fils, voici ton frère. " Si le grand Frédéric éloignait ainsi son enfant, qui ne se nommait encore que Donato et qui devait devenir le grand Barberousse, c'est qu'il avait peur de l'avenir sombre qui lui avait été prédit. Or il advint que les deux frères - déjà depuis dix ans ils vivaient l'un près de l'autre - il advint qu'ils aimèrent la même femme. Fosco se crut trahi; il poignarda Donato et son écuyer, et jeta les cadavres au torrent. Puis il vendit la femme. Maintenant, comme Prométhée à son roc, le vieux Job est cloué à cet affreux souvenir, et le remords, sans trêve, sans merci, ronge le cour de ce Titan, comme les vautours rongeaient le coeur de l'autre Titan du mont Othrys. Voilà le secret de ses peines étranges, et, la nuit, il va, "en passant par le couloir dont seul il a la clef ",  il va dans la cachette qui fut témoin de son fratricide, et à la fenêtre de laquelle on remarque encore deux barreaux que sa main de fer écarta pour faire passer les victimes; là il plie le genou et pleure.

Job cependant a déjà bien souffert! Après avoir été maudit par son frère, maudit par celle que son frère aimait, il est maudit maintenant dans son fils, maudit dans son petit-fils Hatto, maudit dans le fils de son petit-fils Garlois; Hatto et Garlois deux débauchés monstrueux, qui ont transformé le burg formidable d'autrefois en un lieu de plaisir où l'on entend toutes les nuits le cliquetis des verres et le bruit des chansons. Aussi le vieux burgrave a-t-il fait retourner contre la muraille le portrait des aïeux,

Pour qu'ils ne puissent voir la honte de leurs fils.
Job a bien souffert! et le châtiment devrait s'arrêter là. - Pas encore.

Un jour, il était déjà bien vieux, il lui vint un fils; il aima cet enfant.

.... Dieu fit ainsi le monde;
Toujours la barbe grise aima la tête blonde;
et cet enfant, son Georges, lui fut volé. Il pleura et courba le front, L'expiation est-elle complète? - Pas encore.

Dans ce burg formidable, défendu par des milliers de soldats, et dont les pieds se baignent dans un torrent, tandis que la tête se perd dans les nuées, vit aujourd'hui une jeune fille, pauvre colombe tombée dans un nid de vautours. Régina est la petite-nièce de Job, qui l'a promise autrefois à Hatto, son petit-fils; mais cette union est sans cesse différée. Régina est atteinte d'un mal incurable; elle se meurt, et puis elle hait le bandit auquel on veut l'unir; elle le hait de tout l'amour qu'elle éprouve pour Otbert, "un jeune aventurier arrivé l'an dernier au château d'Heppennheff pour y prendre du service ". Otbert aime aussi Régina. Je tuerai Hatto! s'écrie-t-il dans un moment de folie amoureuse.

REGINA
Çe n'est point à Hatto qu'il faut qu'on me dispute. Mon fiancé m'aura sans querelle et sans lutte; Vous ne le vaincrez pas, vous si brave et si beau; Car mon vrai fiancé, vois-tu, c'est le tombeau...

OTBERT
Non, dussé-je au démon me donner, je le jure,
Tu vivra...

"Justement!" répond une voix du fond de la scène et Guanhumara se présente à Otbert. Guanhumara était autrefois esclave dans les forêts de l'Amérique; elle apprit, par l'étude des plantes, le secret de guérir. Maintenant elle est esclave dans le burg d'Heppennheff; mais, grâce à sa science, elle a sauvé Hatto malade, et, pour ce fait, on lui laisse un peu plus de liberté qu'à ses compagnes de servitude... "Tu veux, dit-elle à Otbert, sauver celle que tu aimes, et, pour cela, tu consens à te donner au démon... Mais, dis, te ferais-tu meurtrier? Te ferais-tu bourreau? - Je commettrais un crime. - Eh bien! prends ce flacon; que ce soir Régina boive une goutte de la liqueur qu'il contient, et si, demain, tu la vois venir à toi la vie au front, la joie au coeur, tu m'appartiens. - Je le jure."

Le lendemain Régina, fraîche et rose, le front joyeux, le regard rayonnant, heureuse, accourt vers Otbert, qui, ne songeant plus à quel prix cette vie lui est rendue, est éperdu de joie. Job, le vieillard morne et muet, Job le maudit, sourit lui-même à cette transformation, à cette résurrection miraculeuse - car il aime Régina, Régina, la seule fleur qui croisse sur le hideux rocher d'Heppennheff, et sur laquelle il aime à reposer son regard. "Mais à qui dois-tu la vie, ma Régina? - A Otbert, que voilà. " Otbert! mais le vieux Job l'aime aussi, cet enfant, " cet aventurier, ce fils de rien, sans père ni mère, mais grave et pur, chaste et fier comme une vierge et comme une épée";  il l'aime, parce qu'il lui rappelle son propre enfant, son Georges, qui lui fut volé un soir et qui aurait son âge. 

Toi, jeune homme vaillant; toi, douce jeune fille, 
Vous qui semblez, vers moi quand vos yeux sont tournés, 
Deux anges indulgents vers Satan Inclinés...
... Enfants, que je vous serre Tous les deux dans mes bras...
Mais le vieillard veut achever la guérison de Régina en mettant sa main dans la main d'Otbert. Il les marie - car il s'est aperçu de l'amour des enfants. " Et dès longtemps, dit-il, j'arrange dans ma tête ce mariage-là". Puis il ajoute en baissant la voix :
"Je crains Hatto, mais
Mon donjon communique aux fossés du château.
J'en ai les clefs. Otbert, cesoir, sous bonne garde,
Vous partirez tous deux. Le reste vous regarde."
Le dénouement approche. Nous sommes au troisième acte. La scène est bien changée. Tout à l'heure nous avions devant nous deux amoureux, dont un vieillard grave et doux autorisait l'amour, bénissait l'union; c'était la joie, c'était le soleil rayonnant... Maintenant c'est la nuit, la nuit dans un caveau morne, hideux, au fond duquel on distingue une fenêtre dont les barreaux de fer sont tordus; sur un banc de pierre un homme est assis. Le caveau, c'est celui où nous savons déjà que Job, quand tout dort, va pleurer et prier; l'homme, c'est le vieux burgrave lui-même, c'est le vieux Job... mais Job redevenu Fosco, et attendant là Frédéric Barberousse - car la prédiction avait dit vrai, et l'aigle d'Allemagne est venu une fois encore s'abattre sur les manoirs altiers des bords du Rhin.

Le matin, tandis que dans le burg l'orgie faisait entendre ses rires avinés, on avait vu un vieillard à la longue barbe blanche qui lentement gravissait le roc d'Heppennheff. " Que veut donc ce mendiant? avait dit Hatto. Qu'on lui jette des pierres. " Mais le maître des lieux, Job, avait parti sur le seuil de la porte : " Sonnez, dit-il aux hérauts et aux trompettes, sonnez ainsi que pour un roi ". Et, quand le mendiant fut entré, il lui dit : " Ici, tout est à vous, mon hôte ". Le vieillard s'inclina; mais, tout à coup se relevant fier, formidable, il jette à la face des burgraves de sanglantes injures :

Ah! mécréants, félons, ravageurs de bourgades!
Quel moment prenez-vous, lâchement enhardis,
Pour faire, vous, baron., ce métier de bandits!
L'heure où notre Allemagne expire!... ignominie! 
A ces mots, les burgraves reconnaissent Barberousse; ils baissent la tête, se laissent charger de fers et conduire en prison, ainsi que l'a ordonné le mendiant qui a repris ses droits d'empereur. A Job seul il a dit : " Fosco, va m'attendre ce soir où tu vas chaque nuit. "

Et Job attend l'empereur. Assis sur son banc de pierre, le front dans les deux mains, pâle, morne, il exhale sa douleur dans un monologue, le plus beau peut-être qui soit dans l'oeuvre dramatique de Victor Hugo. Tout à coup, à sa voix, une autre voix dans l'ombre, et faible comme un murmure, répond par ce nom maudit : " Caïn! " Et ce nom, la voix le répète bientôt à chaque parole de Job : " Caïn! Caïn! " Et la vois se rapproche; "Cain! qu'as-tu fait de ton frère?" s'écrie enfin une femme voilée et vêtue de noir, qui apparaît à Job terrifié... Cette femme est une esclave. Autrefois elle fut libre; elle est blême, vieille, effrayante. Autrefois elle fut jeune et belle : c'est la sorcière enfin, c'est Guanhumara, autrefois Ginevra, qui fut aimée de Donato, et que Fosco vendit, après avoir tué son amant sous ses yeux. Pendant plus de soixante ans elle a préparé sa vengeance, et ce soir elle vient dire à Fosco que l'heure de l'expiation est arrivée :

... Le frère ici tua le frère;
.... Le fils ici tuera le père.
Et ce fils, c'est Otbert; non, c'est Georges, que Ginevra avait volé à son père, et qu'elle a nourri de son sein, qu'elle a élevé dans ses bras pour en faire un jour le bourreau du meurtrier de son amant. Oh! la joie du vieux Job est bien grande; son Georges, son petit Georges vit encore. Sa joie est extrême; elle est incommensurable. Georges, c'est Otbert; il l'avait deviné.... Mais quelle poignante douleur! Pendant vingt ans il a cru son enfant perdu; il le retrouve aujourd'hui, et c'est pour le quitter; il va mourir. Quel cauchemar épouvantable! Il va mourir, et de la main même de cet enfant. Et Job se traîne aux pieds de Guanhumara, et l'implore avec des mots que le porte n'a trouvés qu'en s'arrachant le coeur lambeau à lambeau. Ah! si Guanhumara était mère, elle se laisserait fléchir par la douleur immense de ce père; mais Guanhumara n'est pas mère; elle est Corse; la haine est dans son coeur; elle tient sa vengeance et ne la laissera past échapper.... Un pas se fait entendre au fond du théâtre.... C'est lui; c'est Otbert; car la sorcière l'a pris dans un cercle infernal. Il n'a pu fuir avec Régina ni se soustraire à son fatal serment; c'est Otbert, pâle, égaré, fou. Ici, à sa droite se trouve la victime qu'il doit frapper, et que recouvre un voile; là, à sa gauche, Régina, sa Régina dans un cercueil, et qui ne se réveillera, par la puissance de la sorcière, qu'après la mort de Fusco. Je jure, a dit Guanhumara,
...Je jure
Par l'éternel ennui que nous laisse l'injure,
Par la Corse au ciel d'or, au soleil dévorant,
Par le squelette froid qui dort dans le torrent,
Par ce mur qui du sang but la trace livide
Que ce cercueil d'ici ne sortira pas vide.
La situation devient terrible, poignante, et, la sueur au front, haletant, le spectateur a hâte de se sentir revivre dans une autre atmosphère. Que va faire Otbert? Que va faire Job? Le vieillard n'a pu y tenir; il a voulu voir une fois encore cet enfant, qu'il sait maintenant être son enfant; il a voulu le baiser au front, le bénir, et il a rejeté le voile qui cachait son visage. Otbert, qui était venu poor remplir son fatal serment, recule épouvanté et laisse échapper le poignard de ses mains; mais le vieux Job sait qu'il faut une victime à Guanhumara, et il veut être cette victime. Oh! il ne lui dira pas qu'il est son père, et combien le coup va lui être douloureux, donné par la main de son Georges; il va, au contraire, lui dire l'action infâme qu'il commit un jour; il va lui dire de sauver sa Régina, lui mettre le couteau dans la main et lui ordonner de frapper.
Il est temps, il est temps que mon crime s'expie!
Donato m'implorait ici ; je fus impie!
Otbert, sois sans pitié comme je fus sans coeur.
Je suis le vieux Satan; sois l'archange vainqueur!
Ivre, fou, hors de lui, Otbert lève le poignard; il va frapper... L'expiation est complète maintenant..., et le bras du malheureux enfant est arrêté par Barberousse, Barberousse, c'est-à-dire Donato qui vient pardonner à son frère, remettre dans la main d'Otbert la main de Régina, et qui voudrait aussi sauver Ginevra; mais la Corse a juré que le cercueil ne sortirait pas vide, et, après avoir embrassé les pieds de celui qu'elle a tant aimé, de son Donato d'autrefois, elle porte une fiole à ses lèvres et meurt empoisonnée.

Voilà le drame de Victor Hugo. Voilà l'oeuvre que nous devons à la promenade " d'antiquaire et de rêveur " que le grand poète fit en 1800 et quelques sur les bords du Rhin.

Eschyle, le premier des tragiques grecs, non pas seulement en date, mais aussi par son immortel génie, après avoir passionné le peuple d'Athènes, se vit un jour méconnu par ce peuple, qui maintenant applaudissait Sophocle. Déjà vieux, le coeur plein d'amertume et de tristesse, il s'exila. "Je consacre, dit-il, mes oeuvres au temps".  Le temps n'a pas ratifié le jugement des Athéniens, et, tout en rendant justice à la sensibilité exquise, au pathétique de Sophocle, il a mis au-dessus, bien au-dessus, le grandiose d'Eschyle.

Lorsque Victor Hugo eut terminé les Burgraves, il eut un instant la pensée de mettre sur la première page de son livre le mot trilogie. Le poète qui a écrit la lutte du Titan des bords du Rhin contre Barberousse voulait, par là, rendre hommage au poète qui écrivit la lutte de l'autre Titan du Caucase contre Zeus. Nous regrettons pour notre part que le premier des tragiques français ait craint que ne fût trop redoutable, peut-être, ce rapprochement avec le premier des tragiques grecs; nonus regrettons que ces deux noms : Victor Hugo, Eschyle, les deux noms de ces deux génies également doués, également grands, et qui, par Corneille et Shakespeare, se donnent la main à travers les siècles, ne se lisent pas unis ensemble au frontispice des Burgraves. Nous voudrions, si l'espace ne nous était pas mesuré, poursuivre le parallèle, montrer les rapprochements nombreux qui existent entre le poète de l'Orestie et le poète des Burgraves, faire voir que le dernier n'a rien à envier au premier, rien... pas même son Sophocle - si tant est qu'on puisse comparer Ponsard à Sophocle. - Ponsard, en effet, donna au théâtre sa première tragédie - non historique, - tandis qu'on jouait le drame que nous avons essayé de raconter, et les Athéniens de Paris coururent en foule applaudir Lucrèce et méconnurent les Burgraves.

"La première représentation des Burgraves, dit l'auteure (Adèle Hugo) de Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie, réussit froidement. L'opposition se manifesta dès la seconde. Les ricanements, les sifflets, sans atteindre jamais les tumultes d'Hernani, troublèrent la pièce tous les soirs. " 
En un mot, les Burgraves durèrent quinze soirées. Parmi les journaux, deux seulement furent favorables aux Burgraves : le Messager, où Ed. Thierry expliqua cet ostracisme qui excluait du théâtre Victor Hugo, comme autrefois Athènes exilait les renommées qui duraient trop, et la Presse, où nous trouvons sous la signature de Théophile Gautier, les lignes suivantes :
"Quelle merveilleuse puissance il a fallu pour faire revivre ainsi cette époque évanouie, perdue dans la nuit d'un passé douteux! Reconstruire ce monde de granit habité par des géants d'airain! Rebâtir pierre à pierre, avec une patience d'architecte du Moyen âge, ce burge inaccessible et formidable, aux murailles où circulent des couloirs ténébreux, aux caveaux pleins de mystères et de terreur, avec ses vieux portraits de famille, ses panoplies qui rendent d'étranges murmures lorsque la bise les effleure de l'aile, et qui semblent être remplies par les âmes dont elles ont revêtu le corps! Quelle force de réalisation il a fallu pour mêler ainsi les fantômes de la légende aux personnages naturels, et mettre dans ces bouches impériales et homériques des discours dignes d'elles! Soutenir ainsi ce ton d'épopée, ce bel élan lyrique pendant trois grands actes, M. Hugo seul pouvait le faire aujourd'hui. " 
"A peine, dit encore Théophile Gautier, à peine s'il nous reste assez de place pour louer cette versification ferme, carrée, robuste, familière et grandiose qui annonçait le poète souverain, comme dirait Dante. A chaque instant un vers magnifique, d'un grand coup de son aile d'aigle, vous enlève dans les plus hauts cieux de la poésie lyrique. C'est une variété de ton, une souplesse de rythme, une facilité de passer du tendre au terrible, du plus frais sourire à la plus profonde terreur, que nul écrivain n'a possédées au même degré."
Certes, il y a eu là de quoi consoler Victor Hugo des critiques aigres-douces de  Charles Magnin, dans la Revue des Deux-Mondes, et des critiques mesquines de la Gazette de France, journal d'une certaine importance alors, et qui considérait l'auteur, non plus seulement connue révolutionnaire en littérature, mais aussi, mais surtout comme révolutionnaire en politique.

Après les Burgraves, dit Adèle Hugo, le poète s'éloigna du théâtre, bien qu'il eût un drame presque achevé depuis 1838, les Jumeaux; il ne lui convint plus de livrer sa pensée à ces insultes faciles et à ces sifflets que quinze ans n'avaient pas désarmés. Il avait d'ailleurs moins besoin du théâtre, il allait avoir la tribune. (PL).

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