| Actes des Apôtres, un des livres du Nouveau Testament, contenant, en 28 chapitres, l'histoire de l'enfance de l'Église, depuis 33 (l'ascension du Jésus) inclusivement jusqu'à l'an 63 de l'ère chrétienne (arrivée de Paul à Rome) : on y trouve la descente du St Esprit, les premières prédications des Apôtres et les miracles qui ont confirmé leur doctrine, les voyages de Paul, un tableau admirable des moeurs des premiers Chrétiens, etc. Ce livre, attribué à Luc, est écrit en grec, dans un style plus pur que celui des autres écrivains canoniques, et comme Luc possédait mieux le grec que l'hébreu, c'est de la version des Septante qu'il se sert quand il fait des citations de la Bible. Les Actes des Apôtres, cités pour la première fois par St Irénée et Clément d'Alexandrie, et qu'au dire de Jean Chrysostome on connaissait à peine de son temps, ont été rangés par le concile de Laodicée au nombre des livres sacrés, et placés par le concile de Trente entre l'Évangile de Jean et l'Epître de Paul aux Romains. Au VIe siècle, Aratus, sous-diacre de l'Église romaine, les mit en vers. II y a de faux Actes des Apôtres, composés par des hérétiques, par exemple : 1° les Actes d'Abdias, évêque supposé de Babylone, qui prétendit avoir été ordonné par les apôtres qui se rendaient en Perse; 2° les Actes de St Pierre, livre qui provenait de l'école des Ébionites; 3° les Actes de St Paul, aujourd'hui perdus, mais qu'Eusèbe, qui les avait vus, rejette comme apocryphes; 4° les Actes de St Jean l'évangéliste, dont se servaient les Encratites, les Manichéens et les Priscillianistes; 5° les Actes de St André, reçus par les Manichéens, les Encratites et les Apotactiques; 6° les Actes de St Thomas, adoptés par les Manichéens seuls; 7° les Actes de St Philippe, dont les Gnostiques faisaient usage; 8° les Actes de St Matthieu, écrits en hébreu, à ce que l'on a prétendu, et traduits en latin par un moine de Trèves, qui les découvrit et les publia. B. | |