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Apocalypse de Baruch. - Cette oeuvre importante, dont on connaissait, depuis deux siècles, la dernière partie, à savoir une prétendue lettre de Baruch, compagnon de Jérémie, aux neuf tribus et demie, a été découverte dans la seconde moitié du XIXe siècle en traduction syriaque. Elle offre de grandes analogies avec l'Apocalypse d'Esdras. De même que Baruch, après la destruction de Jérusalem par les Chaldéens, avait versé des pleurs sur les maux de son peuple, le pseudo-Baruch déplore le sort de ses compatriotes après la ruine de Jérusalem par les Romains. Mais une voix céleste le console et ranime en lui l'espérance. Le Messie viendra bientôt et établira son empire sur les ruines de celui de Rome. Suivra le jugement universel, où chacun recevra selon ses oeuvres. Le livre trahit clairement la plume d'un Juif, qui a vécu peu de temps après la prise de Jérusalem par Titus, sans qu'on puisse en marquer absolument la date d'origine. La langue primitive de l'ouvrage aurait été le grec; le livre n'est pas dépourvu de valeur littéraire et est un document important de l'état des esprits au sein des communautés juives à la fin du Ier siècle de l'ère chrétienne. (Maurice Vernes).
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