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L'appareil salivaire
se compose chez les humains de six glandes, réparties
par paires de chaque côté. Ce sont de petites masses charnues
et molles sécrétant la salive
:
1° les deux parotides
A sont situées sous la peau, un peu au-dessous
et en avant du trou auditif. Elles ont la taille d'une grosse noisette
(25 g.); chacune possède un gros canal excréteur, le canal
de Sténon (a), de 3 mm de diamètre, qui se dirige en avant
à la surface du muscle masséter,
puis perce à angle droit le muscle buccinateur
pour pénétrer dans la bouche, où
il s'ouvre au voisinage de la deuxième grosse molaire
supérieure.
2° Les deux glandes
sous-maxillaires B1 sont situées
en dedans et de
chaque côté de la mâchoire
inférieure qu'elles touchent. Elles sont plus petites que les précédentes
(6 g). Chacune possède un canal excréteur, le canal de Warthon
(b) (2 mm de diamètre), qui s'ouvre sur le côté du
frein de la langue, un peu en arrière des
incisives
inférieures, en b'.
3° Les deux sublinguales C sont situées
un peu en dedans des précédentes; elle sont de la grosseur
d'une petite noisette et subdivisées chacune en un certain nombre
de petites masses secondaires (15 à 20), avec autant de petits canaux
d'abord distincts (c) ; mais ceux-ci se réunissent un peu plus loin
pour n'en plus former que cinq ou six par lesquels la salive s'écoule
sur les côtés du frein de la langue, tout près des
conduits de Warthon. Ils sont désignés sous les noms de canaux
de Rivinus ou de Bartholin,
qui les ont trouvés, le premier chez le mouton, l'autre chez le
lion et l'ours.
Les glandes salivaires appartiennent à
la catégorie des glandes en grappe, c'est-à-dire
que leur canal excréteur se divise dans l'intérieur de la
glande un très grand nombre de fois, d'abord en deux, puis chaque
branche en deux autres et ainsi de suite, les dernières ramifications
se terminent chacune par une petite ampoule microscopique ou acinus
qui n'a pas plus de quelques centièmes de millimètre de diamètre.
Les parois de ces ampoules sont formées
d'une couche de grandes cellules ovoïdes
entourées extérieurement d'une couche de tissu conjonctif,
riche en capillaires sanguins qui se dilatent
par réflexe au moment des sécrétions.
Chaque cellule laisse échapper une
gouttelette de salive qui tombe dans la cavité centrale de l'acinus,
tandis que son noyau et son cytoplasme persistent
et élaborent une nouvelle gouttelette après une certaine
période de repos; ce sont par conséquent des glandes mérocrines. |
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