| Le trivium et le quadrivium correspondent à deux divisions, introduites à certaines époques du Moyen âge, dans les matières de l'enseignement scolastique. Pour quelques-uns, il y a sept arts libéraux, dont les trois premiers : grammaire, rhétorique, dialectique, constituent le trivium; les quatre autres : arithmétique, géométrie, astronomie, musique, forment le quadrivium. Pour d'autres, le trivium représente les trois arts, le quadrivium, les quatre sciences. Ce qui est incontestable, c'est que la substitution des arts libéraux aux sciences qui, pour les Grecs, étaient les vraies divisions du savoir humain, est due à l'esprit essentiellement pratique des Romains, comme on le voit par les Académiques de Cicéron. Leur limitation à sept, leur division, d'après les nombres trois et quatre, en trivium et en quadrivium apparaissent chez Martianus Capella, chez Cassiodore et leurs successeurs où elles répondent aux préoccupations mystiques qui se mêlaient alors aux conjectures sur les nombres. Alcuin, Jean Scot Erigène, Gerbert, Fulbert enseignent les sept arts ou les considèrent dans la succession indiquée par le trivium et le quadrivium. Mais il ne faudrait pas croire qu'à cela se borna l'activité intellectuelle des hommes du Moyen âge. En dehors de la théologie et des livres saints, auxquels tous donnaient une grande place, ils étudiaient l'histoire, la physique, la philosophie, métaphysique ou morale, la médecine, plus tard le droit, canon ou romain, l'alchimie, etc. Le trivium et le quadrivium ne représentent, quoi qu'en disent les manuels, qu'une partie de l'enseignement médiéval. (F. Picavet).
| En bibliothèque - Martianus Capella, De nuptiis Philologiae et Mercurii, libri IV. éd. Eyssenhardt. - Cassiodore, De Artibus ac disciplinis liberalium litterarum, éd. A. Mai. Isidore, Etymologiarum libri XX. - Alcuin, Jean Scot, Rémi d'Auxerre, Gebert, Jean de Salisbury, Oeuvres. - Haureau, Histoire de la philos. scolastique. - F. Picavet, Gerbert, un Pape philosophe, - Clerval, les Ecoles de Chartres au Moyen âge. - Conrad Hirshau, Didascalon, éd. Schepss. | . | |