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L'histoire de la pomme de terre |
Aperçu | Originaire de l'Amérique méridionale, où elle est cultivée de temps immémorial, la pomme de terre fut introduite en Europe selon dun cheminement complexe. Les Espagnols, après la conquête du Pérou la firent venir en Espagne, puis, semble-t-il, en Italie; on dit aussi que les capitaines John Hawkins et Francis Drake , l'auraient rapportée, le premier en Irlande de Colombie en 1565, le second, une dizaine d'années plus tard, en Angleterre depuis la Virginie (La botanique à la Renaissance), avant de se répandre en Europe du Nord. Cultivée d'abord en Italie, aux Pays-Bas, en Franche-Comté, en Bourgogne; peu à peu, mais lentement, elle fut adoptée en Irlande, en Angleterre, en Allemagne, puis en France; mais sans prendre un grand développement, le bruit s'étant répandu qu'elle constituait un aliment dangereux. La famille des Solanacées; à laquelle elle appartient, et qui renferme une grande quantité de plantes vénéneuses, était suspecte aux savants, et cette réserve semblait justifier le discrédit dans lequel elle tomba pendant quelque temps, et qui s'est conservé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Alors que la culture de la pomme de terre était déjà relativement populaire en Allemagne, en Angleterre et dans d'autres pays d'Europe du Nord, un important effort de propagande dut être déployé en France, pour développer la culture de cette plante. Ses principaux promoteurs furent, entre autres, Duhamel du Monceau, Turgot, et Parmentier, qui initia une série de travaux sur la pomme de terre, tendant à prouver que cette matière alimentaire pouvait être d'un secours immense, surtout en temps de disette des céréales; il commença par l'Examen chimique de la pomme de terre, Paris, 1773, in-12. Il consacra plusieurs années de sa vie en efforts finalement couronnés d'un plein succès. Cependant il n'aura fallu peut-être rien moins, après le souvenir de la disette de 1703, que les guerres de la Révolution pour faire comprendre aux populations l'importance de cette découverte. En 1793, on ne comptait encore que 35 000 hectares plantés en pommes de terre, tandis qu'en 1815 ce nombre s'élevait à 558 000, et à la fin du XIXe siècle de plus d'un million. De puis l'Europe, la culture de la pomme de terre s'est étendue aussi dans le Sud et le Nord de l'Afrique, à Madagascar, en Australie, en Inde, en Indochine, dans plusieurs îles océaniennes, en Sibérie, etc.; la Chine et le Japon, enfin, l'ont adoptée à leur tour avec succès au XIXe siècle. | ||
Jalons | Par ici les patates! La pomme de terre semble originaire de la région montagneuse située au Sud du Chili (Araucanie); elle s'y rencontre aujourd'hui encore à l'état sauvage : elle a été d'abord cultivée au Chili, puis au Pérou par les Incas ; les Espagnols (Pizarro) constatèrent, lors de leur conquête, qu'elle constituait une des principales ressources alimentaires de ces régions, mais ils ne songèrent pas alors à l'introduire en Europe. P. Cieza de Léon en fait le premier mention dans sa Chronique espagnole du Pérou, en 1550, sous le nom de Papas, qui lui a été conservé dans l'Amérique du Sud; Lopez de Gomara (1554), Jérôme Cardan (Bâle, 1557), le P. José de Acosta (Barcelone, 1591), Gaspard Bauhin (1596), etc., ont également décrit la pomme de terre sous le même nom; ils parlent aussi de la préparation des tubercules séchés et consommés, sous le nom de Chùno, cuits et entiers ou cuits après réduction en farine; G. Bauhin désigne la plante sous le nom latin de Solanum tuberosum, qui est resté le sien dans la littérature scientifique. Le terme de pomme de terre se trouve, pour la première fois, dans la Relation d'un voyage aux côtes du Chili et du Pérou, publiée en France, en 1796, par Frezier, ingénieur ordinaire du roi, mais cet auteur prend à tort ce terme comme synonyme de celui de topinambour. D'autres naturalistes, le P. Feuillée (1725), l'abbé Molina (1789), Ruiz et Pavon (1798-1802), Humboldt (1807), Dunal (1893), Sabine (1822), Hooker, Lindley; Cruckshands, Francis de Castelnau, Candolle, Weddell, Wright, le Dr Bigelow, Ed. André, etc., qui ont encore étudié la pomme de terre dans son pays d'origine, fournissent des conclusions identiques et montrent que cette plante, croît, à l'état spontané, au Pérou, au Chili, dans les Cordillères méridionales et dans les îles voisines; elle a été cultivée sur le littoral de l'océan Pacifique bien avant la première conquête espagnole ; elle était déjà, à cette époque, d'un usage général chez les Péruviens qui exploitaient des variétés à tubercules blancs, jaunes et rouges; ce sont probablement les Espagnols qui la transportèrent en Virginie; ils la rapportèrent aussi chez eux, puis elle passa, de là, en Italie et sur tout le continent. Suivant le P. Magazzani de Vallombrosa (1623), la pomme de terre fut apportée en Toscane par les carmes déchaussés; elle se répandit rapidement dans la province où sa culture devint courante dès le commencement du XVIIe siècle. Clusius reçut à Vienne, en 1588, deux tubercules que lui envoyait Philippe de Civry, préfet de Mons, auquel ils avaient été remis par un familier du nonce; ils étaient désignés sous le nom de taratouffli (= truffe de terre). P. Lauremberg de Rostock (Francfort, 1632) parle des pommes de terre qu'il appelle Adenes Virginiani ou Haticacabus glandifer, il ajoute qu'il les qualifie de Virginiani, « parce que leur patrie est la Virginie (?), quoiqu'on en ait ensuite importé du Pérou en grande quantité, si bien que si l'on veut on peut les appeler Peruviani ».Chabrée (Genève, 1666) dit, dans son résumé de l'Historia plantarum generalis de Jean Bauhin, qu'on voyait, en 1666, le Papas americanum dans les jardins botaniques d'Europe (La botanique au XVIIe siècle); il figurait aussi dans le Catalogue des plantes du Jardin royal à Paris, publié par Vallot, en 1665, mais le fait avancé par Chabrée n'a pu être prouvé pour l'Europe centrale où la pomme de terre ne se généralisa que pendant la première partie du XVIIIe siècle; elle ne fut cultivée en grand qu'à partir de 1717 dans la Saxe, et de 1738 en Prusse (Humboldt, Schkuhr); son usage devint général en Allemagne après la famine de 1770 (Thaer). La Suède l'avait aussi adoptée; Ch. Skytes (1747) proposait d'en extraire de l'eau-de-vie par distillation; Linné faisait tous ses efforts pour la propager, et un édit royal, publié en 1764, encourageait sa culture. Son introduction en Suisse doit remonter à la fin du XVIe siècle; cependant l'extension de sa culture ne s'y est manifestée que lentement : elle est due surtout aux efforts de Loiseleur-Deslonchamps et du littérateur Bonstetten. La pomme de terre semble avoir été apportée dans les Flandres par des chartreux exilés d'Angleterre en 1620; elle fut d'abord plantée aux environs de Nieuport, mais elle n'obtint que peu de succès en 1704 seulement, elle apparut dans le jardin de Verhutst à Bruges. L'introduction des pommes de terre sur le continent européen a donc été faite, en deux fois, par le Midi et l'Europe centrale, puis par la voie de l'Angleterre où des colons rapatriés de la Virginie par Francis Drake, en 1586, avaient rapporté des tubercules jaunâtres et à fleurs violacées (les tubercules venus de l'Espagne étaient rougeâtres et à fleurs violettes); Th. Hériot en donna une description dans la relation du voyage, il la désignait sous le nom d'Openhawch, courant en Virginie; le botaniste John Gerardo l'expérimenta aux environs de Londres; il lui donne dans son The Herball of generall History of plants les noms de Batata Virginiana sive Virginianorum et Pappus, Potatoes of Virginia, et il lui reconnaît les mêmes vertus alimentaires qu'à la patate ou batate (Potato d'Espagne), qui avait pénétré en Angleterre à une époque antérieure; John Parkinson signala aussi, en 1629, la culture de la pomme de terre (Papas seu Battatas Virginianorum, Virginia Potatoes) à tubercules ronds ou oblongs et jaunâtres, à fleurs violacées ou gris de lin, parfois même presque blanches. Quelques auteurs rapportent que le capitaine John Hawkins avait déjà introduit, vers 1565, on Irlande, des tubercules provenant de Santa Fé de Bogota (Dr Puttsche, 1819); ce fait a été contesté, mais, quoi qu'il en soit, la pomme de terre ne fut pas plus appréciée en Angleterre pendant de longues années qu'elle ne l'était en Espagne et en Italie, aussi a-t-on pu attribuer avec quelque vraisemblance sa conquête en Europe à Sir Walter Raleigh, « tandis que ce célèbre marin n'eut d'autre mérite que de rapporter de nouveaux tubercules de Virginie en Irlande au commencement du XVIIe siècle » (Roze).La culture se répandit d'abord dans ce pays, elle ne devint commune en Angleterre qu'en 1662-63, et en Écosse vers 1683 seulement; à la fin du XVIIe siècle, beaucoup d'écrivains anglais contestaient encore son utilité, mais ils revinrent bientôt de leur erreur si l'on en juge par les travaux de Ph. Miller (1768) et de Arthur Young; dès le XVIIIe siècle, on lui attachait déjà une, grande importance dans tout le Royaume-Uni qui, depuis cette époque, « a toujours tenu le premier rang en Europe pour la préconisation de la culture de la pomme de terre » (Roze).En 1768, une variété semblable à la variété rouge exploitée sur le continent prit place à côté de la variété à tubercules jaunes ou blancs. L'introduction de la pomme de terre en France Venons-en maintenant à l'historique de l'introduction de la pomme de terre en France. Grâce à Gaspard Bauhin (Phytopinax; Bâle, 1596), cette plante, cultivée d'abord dans le Jardin botanique de Bâle, gagna peu à peu les cantons de l'Ouest de la Suisse, puis elle passa dans la Franche-Comté, la Bourgogne et le Dauphiné; Olivier de Serres lui consacra, en 1600, un chapitre spécial de son Théâtre d'agriculture, sous le titre de Cartoufle (I. VI, eh. x); il la plantait lui-même dans ses terres du Pradel en Languedoc (Ardèche); elle entra au Jardin royal de Paris vers 1660; en 1727, on pouvait la rencontrer aux environs de cette ville (Sébastien Vaillant); la variété rouge était seulement connue, on la nommait patate ou truffe rouge. Dans l'Est, la culture progressa très lentement; on en a rejeté la cause sur l'arrêt suivant rendu par le parlement de Besançon, en 1630 : « Attendu que la pomme de terre est une substance pernicieuse et que son usage peut donner la lèpre, défense est faite, sous peine d'une amende arbitraire, de la cultiver dans le territoire de Salins. »Tripard a prouvé que cet arrêté n'avait pas existé. Vers la fin du XVIe siècle, la pomme de terre avait aussi été introduite dans les Vosges par les vallées de Schirmeek et de Celles, mais sa culture resta longtemps circonscrite dans les jardins, et, tout au plus, dans quelques chènevières; elle ne s'étendit que vers le milieu du XVIIe siècle, après l'invasion suédoise, pendant la guerre de Trente Ans (Gravier, 1836). Un arrêt de la cour souveraine de Lorraine et Barrois, daté du 28 juin 1715, rendu sur la demande des abbayes de Senones, Moyenmoutier et Etival et de la communauté des Dames de Remiremont, dont les sujets cultivaient la pomme de terre, puis une ordonnance du duc Léopold du 4 mars 1719 avaient déjà imposé « la dixme des topinambours ou pommes de terre » à percevoir en espèces par les décimateurs ou leurs fermiers; l'arrêt de 1715 disait : « Dans ce val (val de Saint-Diez) comme dans toute la Vosge l'on on ne plante de ce fruit en quantité que depuis vingt ou vingt-cinq ans. »La grande culture de la pomme de terre en Lorraine ne remonterait donc qu'à 1690 ou 1695 ; elle s'étendit peu à peu sur tout le territoire français; de nombreuses études lui furent consacrées et contribuèrent à sa propagation; citons, entre autres : l'École du jardin potager, par de Combles (1749), dans laquelle se trouve une excellente description de la truffe et de son mode de culture; deux variétés, l'une rouge et l'autre blanche tirant sur le jaune, sont signalées; et surtout le Traité de la culture des terres, par Duhamel du Monceau (1755 à 1779) : cet ouvrage renferme le journal des expériences faites près de Saint-Dizier, dans la terre de Villiers-en-Lieu, par Villiers, et près de Briare, par Chozanne. Duhamel exhortait vivement les agriculteurs à ne pas négliger la culture de la pomme de terre, car cette plante, « outre qu'elle est très utile pour toute espèce de bétail, elle est encore d'une grande ressource, dans les années de disette, pour la nourriture des hommes. Quand on y est une fois accoutumé, elle plaît au goût au moins autant que les navets, surtout si l'on fait cuire ces pommes avec un peu de lard ou de salé. Il est étonnant de voir la consommation qui s'en fait en Angleterre, en Écosse et en Irlande, ainsi que dans quelques provinces du royaume. On en peut même tirer une farine très blanche qu'on mêle avec celle du froment »Dans l'édition de 1779, on lit : « On en petit faire aussi de très bel amidon [qui] peut servir aux mêmes usages que celui de grains ».La dénomination de pomme de terre, qui devait remplacer celles de truffe, de patate ou batate, etc., est définitivement consacrée par Duhamel. Des expériences sont conduites aussi dans les environs de Rennes vers 1759; on y étudia le Solanum tuberosum esculentum Pinax, « en françois, Patates ou Trufes rouges » (Corps d'observations de la Société d'agriculture, de commerce et des arts établis par les États de Bretagne). L'Encyclopédie (édition de 1765 et supplément de 1777) renferme des études très complètes sur la culture de la pomme de terre, qui avait fait alors d'assez grands progrès; elle était devenue presque générale dans plusieurs provinces du royaume, en Lorraine, en Alsace, dans le Lyonnais, le Vivarais, le Dauphiné, etc. Turgot, appelé à l'Intendance de la Généralité de Limoges, en 1761, fit servir à sa table et distribuer aux membres de la Société d'agriculture et aux curés, on les priant d'en recommander l'usage, des tubercules de pommes de terre. « Le préjugé ne résista pas à cette démonstration, et les habitants du Limousin étaient habitués à cette nourriture bien avant que Parmentier l'eût popularisée » (Bathie).A la même époque, le chevalier Mustel publiait un Mémoire sur la pomme de terre, et il contribuait, par son exemple, à propager la culture de cette plante en Normandie; Mgr du Barral, évêque de Castres, en 1765, distribuait aux curés de son diocèse des tubercules dont il imposait, par mandement, la propagation comme devoir sacré; ses efforts furent infructueux pendant longtemps; dans certaines parties des Pyrénées (Picot de Lapeyrouse, 1814), dans tout le Dauphiné, depuis les basses plaines de la province jusqu'aux derniers plateaux des Alpes (Villars, 1787), en Savoie (Quizard, 1809), dans le Lyonnais (La Tourette, 1772), la culture de la pomme de terre s'était fort étendue de 1760à 1780, mais sa production n'était utilisée encore que par la classe pauvre. C'est à cette époque que Parmentier entreprit sa grande oeuvre de vulgarisation; il rencontra de nombreux appuis, et l'on put espérer « que bientôt le royaume jouirait de cette nouvelle branche de subsistances, lorsque quelques vieux médecins renouvelèrent contre elles les inculpations du XVIIe siècle. Il ne s'agissait plus de lèpre, mais de fièvres. Les disettes avaient produit dans le Midi quelques épidémies qu'on s'avisa d'attribuer au seul moyen qui existât de les prévenir. Le contrôleur général abbé Terray se vit obligé de provoquer, en 1771, un avis de la Faculté de médecine propre à rassurer les esprits. » (Cuvier, Éloge de Parmentier).Le 23 mars, le Conseil des docteurs-médecins des Écoles supérieures adopta les conclusions du rapport de la commission spéciale : la nourriture des pommes de terre est bonne, et saine, nullement dangereuse; elle est même très utile. La même année, l'Académie de Besançon mit au concours la question suivante : Indiquer les végétaux qui pourraient suppléer en tems de disette a ceux que l'on emploie communément à la nourriture des hommes, et quelle en devrait être la préparation.Le Mémoire déposé par Parmentier fut couronné; le savant agronome ne fit connaître cependant ses expériences qu'en 1778, dans son Examen chimique de la pomme de terre; il avait réussi aussi à s'attirer la faveur et les bonnes grâces de Louis XVI et l'amitié de plusieurs conseillers du roi; la Société royale d'agriculture, dans laquelle il remplissait, vers 1785, les fonctions de censeur royal, lui accorda aussi son appui; de nombreuses expériences furent alors entreprises : celles de la plaine des Sablons et de Grenelle, dont les récoltes furent livrées au pillage, sont restées célèbres et contribuèrent beaucoup à la propagation de la culture dans le bassin parisien et dans l'Ouest. La Convention nationale ne dédaigna pas non plus de s'occuper de cette question; elle chargea, notamment, par un décret du 23 nivôse an II, le représentant du peuple en mission près les côtes de Brest et de Lorient de faire cultiver la pomme de terre dans les département du Finistère, du Morbihan, des Côtes-du-Nord (auj. Côtes d'Armor) et de l'Ille-et-Vilaine (Hariot). Des notes discordantes furent encore publiées, mais le mouvement était donné, et la culture de la pomme de terre devait prendre une extension de plus en plus grande. Elle était à peu près répandue partout en France en 1845, lorsque l'on compris aussi les limites du « tout pomme de terre ». En Irlande, où cette plante était devenue la nourriture presque exclusive, trois mauvaises récoltes à la suite (de 1846 à 1849) provoquèrent une effroyable famine, accompagnée d'une épidémie de choléra. De plus, dans les années suivantes, l'invasion d'une maladie de la pomme de terre menaça de la faire abandonner. Heureusement, on reprit bientôt courage, la lutte fut active et les attaques du Phitophtora diminuèrent insensiblement d'intensité; bien que, pendant longtemps encore, on fut encore obligé de faire la part de ce fléau, on peut dire que la culture de la pomme de terre est, au tournant du XIXe et du XXe siècle à tous les points de vue, plus florissante que jamais (Roze). De nombreux agronomes, Vilmorin, A. Girard, Ch. Baltet, Paul Genay, J. Rigault, Paulsen, Cimbal, Richter, Marker, Pétermann, etc., se sont consacrés spécialement à son étude dans la seconde moitié du XIXe siècle; ils ont créé une foule de nouvelles et excellentes variétés industrielles et alimentaires, devenues après eux d'un usage général et dont l'exploitation s'est rapidement avérée rémunératrice. Au XXe siècle, la culture de la pomme de terre a eu encore à se confronter au redoutable doryphore, un insecte venu d'Amérique du Nord. Introduit dès 1877 en Allemagne, il s'est répandu en Europe à partir de la Première Guerre mondiale, et s'est propagé ensuite dans le reste du monde. (J. Troude / Bt).
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