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Les plantes aromatiques

On appelle plantes aromatiques (du grec orôma = odeur) les plantes qui exhalent, un arome plus ou moins agréable, plus ou moins piquant, par leur écorce, leurs feuilles, leurs racines, leurs fleurs, etc. Plusieurs ne deviennent odorantes qu'à la suite de certaines préparations : ainsi la racine de valériane fraîche est à peu près inodore; elle devient aromatique par la dessiccation seule; cette propriété tient à l'existence dans la plante ou au développement, par certaines circonstances particulières, d'une huile volatile, d'une résine, sécrétées par des glandes vésiculaires spéciales : la plupart de ces plantes sont employées dans les médecines traditionnelles (et restent parfois aussi présentes dans la pharmacopée contemporaine), dans les arts, dans l'industrie, en cuisinee; soit qu'on ait recours à certaines parties de la plante ou aux produits qu'on en tire, tels que les huiles volatiles, les essences, les résines, etc. 

Certaines familles végétales sont presque exclusivement composées de plantes aromatiques, d'autres en renferment seulement quelques-unes; il en est dans lesquelles on n'en rencontre aucune. Au premier rang se présentent les Labiées; on y trouve tes menthes, les thyms, le basilic, les mélisses, les romarins, les lavandes, la marjolaine, le dictame, la sauge, la germandrée, etc. Viennent ensuite dans les Ombellifères, l'ache odorante, la coriandre, le fenouil, le carvi, le myrrhis odorant (cerfeuil musqué), l'aneth, l'angélique, l'anis (anisum), les férulas dont une espèce produit l'assa foetida, une autre probablement la gomme ammoniaque, etc., dans les composées ou synanthérées, les camomilles, la matricaire, les pyrèthres, l'armoise, l'aunée, l'absinthe, la tanaisie commune, etc. 

Dans les Légumineuses, le mélilot, le fénugrec, le psoralier, la glycine de Chine, la gesse odorante, l'agalloche (bois d'aloès), le courbaril qui produit la résine animé, le copayer, le caroubier, le myroxylum toluiferum, etc. Parmi les burséracées, le balsamodendron kalaf, d'où provient la myrrhe, le boswellia serrata, qui donne l'oliban, le balsomodendron gileadense, d'où l'on tire le baume de la Mecque, l'icica icariba, le bursera gummifera (résine chibou, etc.). Presque toutes les hespéridées sont aromatiques; ainsi le citronnier, l'oranger, le cédratier, le bigaradier, etc (Agrumes). Dans les myrtacées, les myrtes, le mélaleuca cajeputi, le giroflier, les eucalyptes, le piment des Antilles, le goyavier, etc. Dans les laurinées, le laurus nobilis, le sassafras, le laurus cinnamomum (la cannelle), le laurus camphora (camphre), etc. 

Dans les anacardiacées, le pistachier lentisque qui produit le mastic, le pistachier térébinthe (térébenthine de Scio), les sumacs, etc. Dans les orchidées, la vanille, l'angraecum fragrans (thé de Bourbon), etc. Dans les euphorbiacées, le croton eluteria (cascarille), le croton balsamiferum (une espèce d'encens), le croton lacciferum (une espèce de laque), etc. Enfin on trouve encore le muscadier (myristicées); le piment ou capsicum annuum (Solanées); l'anis étoilé (magnoliacées); le gingembre (Zingibéracées); le liquidambar (Balsamifluées); les pins et sapins (Conifères); l'amande amère, le laurier-cerise (Rosacées); le café (Rubiacées); le thé de Chine; les ananas (Broméliacées); le poivre, le bétel, le cubèbe (Pipéracées); la citronnelle, l'aegiphile, le gattilier agnus-castus (Verbénacées); les styrax, le benjoin (Styracées); les valérianes (Valérianées); le safran, l'iris de Florence (iridées); et une foule d'autres que nous ne pouvons nommer ici. (F.-N.).

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