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Domestiqués
de longue date, les Pigeons ( les
Columbidés )
ont acquis une certaine importance. Leur chair est très estimée, et la
plumasserie a tiré, suivant la mode et les époques, un grand parti de
leurs dépouilles, très brillantes chez certaines variétés. Par ailleurs,
la faculté extraordinaire d'orientation des Pigeons, qui leur permet de
retrouver leur gîte quand on les en a éloignés par des distances énormes,
a fait employer certaines espèces comme moyen de correspondance (Pigeons
voyageurs).
Même si l'on a des
raisons de penser qu'elle est liée à une sensibilité au champ magnétique
terrestre, on n'a pas encore pu expliquer d'une façon satisfaisante la
faculté appelée sens de la direction, qui est si développée chez cet
Oiseau, mais qui exige un dressage graduel, et qui se retrouve d'ailleurs
chez beaucoup d'autres animaux, Oiseaux
ou Mammifères .
Le Biset (Columba
livia)
est considéré par la grande majorité des ornithologistes comme la souche
des races nombreuses que l'on élève en domesticité, et qui présentent
des variations considérables, dont Darwin dans
son beau livre (la Variation des animaux) a fait une étude, approfondie.
Toutes ces races se croisent entre elles et peuvent donner des variétés
nouvelles. Les principales de ces races sont :
Le
Mondain (C. admista) ou pigeon de volière ordinaire;
Le
Romain (C. romana), race italienne à caroncules rouges autour du bec
et des yeux;
Le
Bagadais (G. tuberculosa), gros, avec des caroncules cachant la base
d'un assez long bec;
Le
Turc (C. turcica), souvent huppé, race dérivée des deux précédentes;
Le
Polonais (C. Polonica), plus petit, trapu, à tête carrée avec d'énormes
caroncules autour des yeux et à la base du bec;
Le
Boulant ou Grosse Gorge (C. gutturosa), remarquable par son
jabot dilaté, se gonflant d'air à volonté, ce qui force l'oiseau Ã
se redresser;
Le
Cavalier (C. eques), croisement du précédent et du romain;
Le
Nonnain ou Capucin (C. cucullata), dont le cou est orné de
plumes redressées formant capuchon;
Le
Coquille (C. galeata), voisin du précédent, mais n'ayant qu'une sorte
de crinière de plumes redressées; |
Le
Cravaté (C. turbita), très distinct de toutes les autres races, petit,
à bec court, les plumes du jabot redressées;
Le
Volant (C. tabellaria), petit, svelte, Ã ailes longues et pointues;
Le
Pigeon messager ou Pigeon voyageur, qui se rattache à la variété
précédente et était autrefois employé pour le transport des dépêches;
Le
Culbutant (B. gyratrix), ainsi nommé à cause des culbutes qu'il accomplit
en volant;
Le
Trempleur (G. tremula), petite race à bec fin, sans caroncules, agité
d'un tremblement continuel;
Le
Queue-de-Paon (C. laticauda), qui redresse et étale sa queue en rejetant
sa tête en arrière;
Le
Pigeon-hirondelle (C. hirundinacea), dont le plumage rappelle l'Hirondelle
de mer et dont les pieds sont pattus;
Le
Tambour (C. tympanicans), pattu et huppé, qui roucoule en imitant
le son du tambour;
Le
Pattu (C. dasypes), caractérisé par les plumes qui couvrent ses pieds
jusqu'au delà des doigts. |
L'élevage des Pigeons
L'élevage, du Pigeon
aujourd'hui répandu dans le monde entier, est très ancien; Lepsius
et Birch disaient en avoir retrouvé les premières traces à l'époque
de la Ve et même de la IVe
dynastie égyptienne ( L'Ancien
Empire); le pigeon domestique est figuré du reste sur un grand nombre
de monuments d'Egypte. La Perse
et la Phénicie out possédé des colombiers
de temps immémorial; les Hébreux sacrifiaient
la pigeon à Yahveh; les Grecs
avaient aussi, bien longtemps avant les guerres
médiques, de très bons établissements d'élevage, mais ces derniers
se multiplièrent et prirent une grande importance, si l'on en croit Pline,
Varron et Columelle,
surtout chez les Romains; ces auteurs signalent
des pigeonniers
modèles appropriés pour contenir jusqu'à 2500 couples; des paires appartenant
au chevalier Axius se vendaient 400 deniers. Le pigeon domestique était
aussi exploité par les Gaulois; Charlemagne
a consacré à son élevage plusieurs passages de ses Capitulaires
et imposé son entretien dans toutes les fermes impériales. E. Lemoine
pensait qu'il peut y avoir là l'origine du fameux droit du colombier accordé
aux seigneurs sur leurs terres et sur celles de leurs vassaux.
Pigeon de colombier
ou de rapport.
Le biset domestique
ou fuyard, un peu plus gros que le biset sauvage et présentant de multiples
variations, est encore le plus répandu; il est cependant moins avantageux
que le mondain, de grande taille, très rustique et très productif, issu
du mélange de diverses races et très variable, par suite, dans sa taille
et ses caractères particuliers; le moyen mondain est le plus recommandable;
le pigeon romain, de très fort poids, mais peu prolifique et délicat
dans le jeune âge; le montauban, assez voisin du précédent; les boulants,
très productifs, mais délicats, etc., peuvent encore être classés comme
pigeons de rapport.
Le pigeonnier
ou colombier, habitation servant d'abri pour les pigeons pendant la
nuit et pendant les périodes de ponte et de couvaison, est construit Ã
part ou établi dans une pièce des bâtiments de la ferme, où, enfin,
il se compose de logettes ou boulins suspendues à une muraille; il doit
être aussi voisin que possible de la basse-cour, exposé de préférence
au midi et rapproché d'un ruisseau ou d'un réservoir d'eau pure et facilement
renouvelable; trois nids pour deux couples, et, même, au printemps, deux
nids par couple sont indispensables; les dimensions les plus ordinaires
pour chaque case sont : profondeur, 30 Ã 35 cm, largeur, 25 Ã 30 cm,
et hauteur, 20 Ã 25 cm; la construction en briques ou en pierres non poreuses
est à préférer, car le bois sert de refuge à de nombreux parasites;
la visite des nids et le nettoyage doivent être faciles, l'hygiène jouant
un grand rôle dans l'élevage du pigeon.
Le peuplement du
pigeonnier est chose importante : le choix de la race est subordonné au
climat, au système de culture et au mode d'exploitation général, les
pigeons de moyenne taille sont les plus productifs et donnent le meilleur
rapport. Les reproducteurs sont pris parmi les jeunes de l'année précédente,
nés en mars ou en avril. Le nombre des mâles doit être égal à celui
des femelles; les sujets à croiser sont enfermés ensemble dans une chambre
à part ou dans une case du colombier; l'accouplement commence entre quatre
et six mois, suivant la taille; la ponte dure ordinairement deux jours,
elle donne presque invariablement deux oeufs, de couleur blanche; l'incubation
dure de treize à dix-sept jours, suivant la température, elle débute
dès que le second oeuf a été pondu. Les petits éclosent chétifs, sans
plumes et seulement recouverts d'un rare duvet jaune, le père et la mère
en prennent un soin égal et assurent leur alimentation, au début, par
ingurgitation, dans le bec, des aliments qu'ils ont à demi digérés dans
leur jabot.
La meilleure époque
pour la consommation des pigeonneaux varie entre trois et cinq semaines;
l'engraissement commence avant que le plumage soit entièrement poussé,
il dure de cinq à six jours et se fait surtout avec des pâtons de farine
ou des grains de maïs bouilli, de farine de millet, de sorgho, de sarrasin
et de graines de légumineuses gonflées, en délayant le tout avec du
lait écrémé. Quant aux sujets que l'on veut conserver plus longtemps
ou garder pour la reproduction, il est bon de ne les enlever aux parents
que lorsqu'ils mangent seuls, c.-à -d. après quatre ou cinq semaines,
à moins qu'il ne se produise une nouvelle ponte pendant l'intervalle.
La nourriture doit
être abondante, il faut la distribuer régulièrement en deux reprises
chaque jour; elle consiste surtout en petits grains de céréales, de légumineuses
ou d'oléagineuses; le sel est indispensable, aussi a-t-on recommandé
de suspendre à la sortie des pigeons des merluches qu'ils dévorent entièrement;
l'abreuvoir doit être toujours tenu très propre et être rempli d'eau
claire. L'enlèvement de la colombine et la désinfection des logettes
(sulfate de cuivre, crésyl, lysol, etc.) sont renouvelés fréquemment,
ils peuvent seuls permettre de prévenir les nombreuses maladies (diarrhée
vermineuse, aphtes, pourriture du jabot, apoplexie, épilepsie, etc.) auxquelles
le pigeon est très sujet. Le fécondité des pigeons varie entre cinq
et sept années, mais il est généralement prudent d'opérer la réforme
avant cette limite.
Pigeon de volière.
Les variétés de
cette catégorie sont très nombreuses, elles sont généralement de petite
taille et doivent être surtout considérées comme variétés de luxe
et de sport (capucins, polonais, carrier, bagadais, cravatés, etc.); ces
pigeons vont rarement aux champs et sont conservés dans des cages en toile
métallique de plus ou moins grandes dimensions, attenant à leur habitation;
la volière demande encore plus de soins et d'entretien que le pigeonnier
de rapport. (J. Troude).
Les Pigeon voyageurs
Le pigeon voyageur est
doué au plus haut point d'une capacité d'orientation. Quand on lâche
un pigeon loin de son colombier, il s'élève,
s'oriente en tournant, puis, dès qu'il a trouvé son orientation, part
droit devant lui et ne s'arrête qu'à la tombée de la nuit pour repartir
le lendemain matin dès que le jour paraît. La vitesse moyenne du vol
des pigeons voyageurs dépend de la longueur du trajet; pour les petites
distances, elle est de 25 m environ par seconde. L'état atmosphérique,
la nature du pays, ont une influence sur la vitesse du pigeon. Il va moins
vite par un mauvais temps, et dans les pays accidentés. Pour un trajet
de cinq à dix heures, en pays moyennement accidenté et par un temps calme,
la vitesse moyenne de son vol est de 700 Ã 800 m par minute, soit de 45
à 50 km à l'heure. Le pigeon voyageur peut parcourir en une seule journée
de 500 à 800 km sans interruption. Il ne s'arrête en effet que lorsqu'il
a perdu sa route ou qu'il y est forcé par l'orage, la pluie, la faim ou
bien encore qu'il est surpris par la nuit. Il ne voyage pas, en effet,
de nuit; il cherche, pour attendre le jour, un endroit sûr où il sera
à l'abri des intempéries et des oiseaux de proie; là , il veille jusqu'Ã
l'aurore et reprend sa course dès les premières lueurs du jour.
Mais la qualité
qui fait de cet oiseau voyageur un messager incomparable est sa fidélité
au colombier, surtout s'il y a laissé une compagne, fidélité qui ne
s'éteint pas avec le temps. On a vu des pigeons retourner sans hésitation
à leur colombier après plusieurs années d'absence. En 1870, un pigeon
voyageur fut pris par les Allemands; le prince Frédéric-Charles l'envoya
à sa mère à Berlin. Quatre années plus
tard, le pigeon trouvant sa cage ouverte s'évada et retourna à son colombier
du boulevard de Clichy, Ã Paris.
Les pigeons voyageurs
qui ont peuplé au XIXe siècle tous les
colombiers de l'Europe provenaient de la Belgique où l'on s'était occupé
depuis très longtemps d'une façon très active de l'amélioration de
la race. La race belge comporte deux variétés : le pigeon liégeois et
le pigeon anversois. Le premier, petit, bas sur pattes, l'oeil vit, le
bec court, est remarquable par sa fidélité et son instinct d'orientation;
le second, plus haut sur pattes, plus volumineux, a des ailes plus grandes,
est plus résistant et plus vif que le pigeon liégeois, mais il est moins
fidèle et ne possède pas les qualités d'orientation au même degré
que celui-ci.
Aussi, peuplait-on
de préférence les colombiers militaires de pigeons liégeois, qui offrent
plus de sécurité; les pigeons anversois, au contraire, ont formé presque
exclusivement la population des colombiers civils les courses et concours
organisés entre les sociétés colombophiles, qui demandent, en effet,
aux pigeons de l'allure et de la résistance, tandis que le pigeon militaire,
lui, n'a jamais eu de très grands trajets à parcourir, mais pouvait être
conservé longtemps en captivité hors de son colombier.
Histoire.
L'emploi du pigeon
comme messager paraît remonter à la plus haute antiquité. D'après Pline,
les marins égyptiens et ceux des côtes de la Grèce
annonçaient leur retour à leurs familles à l'aide de pigeons voyageurs.
Les Romains semblent les avoir utilisés comme
messagers en temps de guerre. Comment s'expliquer autrement la rapidité
avec laquelle Jules César était averti des insurrections
gauloises?
Plus près de nous,
en 1098, on rapporte que les chrétiens au siège du fort nasard, près
d'Antioche, nouèrent des relations avec
la ville à l'aide de pigeons voyageurs. Le gouvernement de Saint-Jean-d'Acre
assiégé par Philippe-Auguste et Richard
Coeur-de-Lion (1189-1191) ne cesse de communiquer par ce procédé
avec le sultan Saladin. Au XVIe
siècle, les Parisiens assiégés par Henri
IV en font usage; de son côté, l'assiégeant fait donner la chasse
à ces innocents messagers par des faucons dressés.
Au commencement du
XIXe siècle, les pigeons voyageurs furent
employés à la transmission des cours de la Bourse. C'est par eux que
l'issue de la bataille de Waterloo fut connue
en Angleterre. Enfin, en 1870,
Paris assiégé et complètement séparé du
reste de la France, parvint à communiquer
avec la province, grâce à l'initiative du directeur des postes, Rampont.
Les pigeons voyageurs quittaient Paris en ballons, ils étaient ensuite
lâchés des différents points de la France. Sur 400 pigeons environ emportés
de Paris, une centaine seulement revinrent dans la ville assiégée; les
autres périrent victimes des rigueurs d'un hiver terrible ou tombèrent
sous les balles ennemies ; beaucoup se perdirent. Néanmoins, les pigeons
qui rentrèrent dans Paris apportèrent plus de 150.000
dépêches officielles et 1 million de dépêches privées.
Après la guerre
franco-allemande, ces fidèles messagers tombèrent un peu dans l'oubli,
et ce n'est que vers 1877 qu'on recommença à s'occuper d'eux, à les
éduquer, à perfectionner leur race et à favoriser leur élevage dans
un but militaire. A cette époque, un amateur belge fit don de 420 pigeons
au gouvernement français; ces pigeons furent envoyés au jardin d'acclimatation
de Paris et placés dans un colombier.
Colombiers militaires.
Les colombiers militaires
étaient des bâtiments où l'on élevait, éduquait, accouplait et reproduisait
les pigeons voyageurs. Pour organiser ces colombiers, on a utilisé des
bâtiments ou locaux devenus inutilisables pour d'autres services. Ces
locaux devaient être toujours tenus dans le plus grand état de propreté,
être à l'abri des projectiles ennemis en cas de siège et protégés
contre la visite des animaux carnassiers et des rongeurs, qui sont les
pires ennemis des pigeons. Un colombier militaire comprenait en général
quatre compartiments; à l'entrée, la volière; puis un local d'accouplage,
chaque couple ayant sa case de 0,50 m de hauteur, 0,50 m de profondeur
et 0,70 m de largeur; ensuite un local de désaccouplage où l'on enfermait
les mâles du mois de février au mois d'octobre; enfin une infirmerie.
Les pigeons étaient nourris de graines mélangées de brique pilée ou
mortier de chaux. On apportait un grand soin au choix de l'eau : le pigeon
boit en effet beaucoup, il peut même rester quelques jours sans manger
pourvu qu'il ait à boire. Les soins devaient être donnés toujours par
le même personnel. Le personnel attaché à un colombier militaire comprenait
un certain nombre de sapeurs-colombophiles, pris parmi les hommes de troupe
du génie qui s'occupaient avant leur entrée au service de l'élevage
des pigeons. Le dressage consistait à aduire les jeunes pigeons, c.-à -d.
à les acclimater à leur colombier. Ce dressage se faisait pour ainsi
dire seul; il fallait environ deux mois pour aduire complètement un jeune
pigeonneau arrivé au colombier à l'âge de trente ou trente-cinq jours.
Quant le pigeon était aduit, on l'entraînait.
L'entraînement
était méthodique et consistait à faire exécuter des trajets de plus
en plus longs et variant d'après des règles simples prescrites par les
instructions ministérielles sur l'éducation des pigeons voyageurs. Il
existait sur le territoire de la France un certain nombre de colombiers
militaires; le personnel nécessaire à l'éducation des jeunes sujets
était dressé en un centre d'instruction établi au mont Valérien. C'est
dans cet établissement qu'on constatait les aptitudes des pigeons voyageurs,
avant de les expédier dans les colombiers des place fortes. A la fin du
XIXe s., on a dressé un certain nombre
de pigeons voyageurs à faire des services de va-et-vient entre deux places.
On faisait jeûner le sujet dans son colombier d'origine, puis dans l'autre
colombier, on lui donnait à manger sans lui donner à boire. Les dépêches
attachées sur les pigeons pouvaient être écrites sur du papier pelure.
On les introduisait dans un tube de plume qu'on fermait aux deux bouts
par un croisillon de fil et qu'on cousait à la queue du pigeon. Il s'avéra
plus pratique de réduire la dépêche par la photographie sur pellicule;
pour la fixer au pigeon, on enfilait alors un tube en plume sur une plume
de la queue, on y introduisait la dépêche, et on calait le tout avec,
un petit tampon en bois. Le service des pigeons voyageurs était rattaché
au service de la télégraphie et se trouvait entre les mains du génie
militaire.
Les Pigeons dans
l'art culinaire
On ne saigne pas les
pigeons pour les tuer, on les étouffe. Il y a beaucoup de manières de
les apprêter; on les mange :
Rôtis.
Après les avoir
vidés, flambés et troussés, on les enveloppe dans une feuille de vigne,
si la saison le permet, puis d'une barde de lard, et on les fait cuire
à la broche pendant une demi-heure. On les sert sur leur jus ou sur du
cresson.
Frits.
On choisit des pigeonneaux
de quinze à vingt jours, et, après les avoir flambés, on les met Ã
cuire dans du vin blanc, avec beurre, bouquet garni, sel, gros poivre.
Après les avoir retirés, égouttés et coupés, on les trempe dans une
pâte à frire, pour les frire ensuite et les servir avec du persil.
En compote.
Les pigeons préparés,
on fait revenir dans du beurre des petits oignons blancs avec du petit
lard débarrassé de sa couenne et coupé en dés. Quand le tout a pris
une belle couieur, en le retire et on remplace par les pigeons pour leur
faire prendre couleur à leur tour. D'autre part, on fait un roux mouillé
de bouillon et assaisonné de sel, poivre, bouquet garni, et on y ajoute
les pigeons, le lard, les oignons et, quelques instants avant de servir,
des champignons. La cuisson terminée, on enlève le bouquet et on sert,
les pigeons étant débridés.
A la crapaudine.
Les pigeons, fendus
en longueur par le dos, aplatis, salés et poivrés, sont passés dans
une casserole avec un morceau de beurre, une feuille de laurier et quelques
oignons coupés en tranches. Quand ils sont à moitié cuits, on les met
sur le gril pour achever la cuisson et on les sert avec une sauce piquante.
Aux petits pois.
On fait revenir
les pigeons dans le beurre avec du petit lard coupé on morceaux; quand
ils sont de belle couleur, on ajoute une cuillerée de farine, on mouille
avec du bouillon et on ajoute un bouquet de persil, puis les petits pois.
Cuisson à feu doux. Au moment de servir, quelques personnes additionnent
d'un peu de sucre en poudre. (GE). |
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