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Histoire de l'art > La peinture |
La peinture italienne au XIXe siècle |
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(II) le Cinquecento | Le XVIIe siècle | Le XVIIIe siècle | Le XIXe siècle |
L'influence des idées et doctrines de Mengs, puis de Gavin Hamilton, après celle de Winckelmann - tous étrangers du Nord - s'était faite sentir en Italie dès la fin du XVIIIe siècle. En peu de temps, la Péninsule avait été entièrement gagnée au néo-classicime-: Les Horaces de David, exposés à Rome, en 1786, y avaient remporté un triomphe. Milan offrit l'école la plus florissante sous Andrea Appiani (1754-1817) qui dominait incontestablement les peintres italiens, ses contemporains. Il se montrait capable d'exécuter de grandes décorations comme celles du Palais Royal de Milan (Fastes et apothéose de Napoléon) ou de Santa Maria in Celso (figures colossales). Appiani fut, avant tout, un dessinateur intéressant, parfois charmant, et qui, sous ce rapport, fait penser à Prud'hon. Ses cartons valent mieux souvent que leur réalisation définitive, où le coloris manque de force et d'agrément. Après lui, on peut citer Giuseppe Bossi (1777-1815), l'ami de Canova, type d'artiste intellectuel et cultivé. Les Florentins Benvenuti (1769-1844) et Sabatelli (1772-1850), auteurs, l'un de la Salle d'Hercule, l'autre de la Salle de l'Iliade au Palais Pitti, renchérirent sur l'académisme davidien. A Rome, Vincenzo Camuccini (1768-1844) représentait un académisme mitigé qui s'inspire à la fois des maîtres des XVIe et XVIIe siècles et de David. Landi (1756-1830) pratiqua un pareil éclectisme suivi par les peintres officiels qui viendront après lui. La mort de Jules César, par Vincenzo Camuccini. Le romantisme et le naturalisme. Cependant, peu à peu, malgré la résistance des académies, le sentiment d'un art plus libre et plus vrai gagna les jeunes générations, un peu dans toutes les villes. Les Piémontais, en contact avec la France, connaissaient mieux l'art qui s'y pratiquait, principalement les oeuvres de des paysagistes. Leurs paysages gardèrent d'abord un caractère romantique avec Massimo d'Azeglio et son groupe; Camino (1818-1890) et Perotti (1824-1870) comprirent mieux la nature. C'est Naples qui joua le principal rôle dans le retour de l'art italien à la réalité. L'animalier Palizzi (1816-1899), le premier, persuada ses élèves d'étudier les effets de la lumière. Il prépara sa tâche à Domenico Morelli (1826-1901), à Celentano (1835-1863), à Altamura (1826-1897) qui furent les chefs de cette école. Des artistes d'autres régions italiennes contribuèrent à émanciper leur pays de l'académisme : Cremona (1837-1878) qui, avec Blanchi (1840-1904) et Carcano (1840-1914), réforma l'école lombarde; Faruffini (1831-1869), Fontanesi (1818-1882), Barabino (1832-1891) et surtout Luigi Serra (1846-1888) de Bologne, tôt enlevé, mais dont la Reddition de Prague, à Sainte-Marie-de-la-Victoire, à Rome, est plus qu'une promesse. A Venise, sous l'impulsion du délicat Favretto (1849-1887), une école se consacra principalement à traiter des paysages ou des scènes de Venise. Elle a donné à l'Italie du XIXe siècle quelques-uns de ses meilleurs artistes : la famille Ciardi (Guglielmo, 1842-1917, et ses enfants : Beppe, né en 1875, et Emma, née en 1879), Zandomenenghi (né en 1841), Lugi Nono (1850-1918), Ettore Tito (né en 1859), Marius Pictor, Italico Brass (né en 1870). Le Trajet de la Madeleine, par Giacomo Favretto, 1887. Les mouvements d'art à l'étranger eurent leur répercussion plus ou moins forte sur l'Italie. Les préraphaélites' anglais firent quelques adeptes : Faustini, De Carolis, Giuseppe Cellini, le sculpteur Sartorio pendant quelque temps. L'impressionnisme. L'Ange de la vie, par Giovanni Segantini, 1894. L'art italien de la fin du XIXe siècle a atteint sa plus haute expression avec Segantini (1858-1899), interprète des grands paysages alpins et de la vie des bergers parmi leurs troupeaux. (HGP). |
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