|
On
dit qu'un point matériel est animé
d'un mouvement oscillatoire lorsqu'il décrit indéfiniment
un même segment de droite ou un même arc de courbe,
en allant d'une extrémité à l'autre; et en reproduisant
périodiquement les mêmes circonstances de mouvement. Cela
revient à dire que la position du point sur sa trajectoire doit
être définie par une fonction périodique
du temps. Le cas le plus simple est celui où
le chemin parcouru est proportionnel au sinus d'une fonction linéaire
du temps on dit alors que les oscillations sont pendulaires. Soit s le
chemin parcouru à partir d'une origine fixe. Dans le cas des oscillations
pendulaires, on peut écrire s = A.sin (2.t/T
+ f)
Cette formule recourt à trois constantes : A, T et
f. La première désigne
l'amplilude de l'oscillation. T désigne sa durée ou période.
La troisième constante
f s'appelle la phase : elle
est nulle quand, à l'origine du temps,
le mobile se trouve au milieu de l'arc parcouru.
Dans le cas général,
la fonction périodique qui représente le déplacement
peut, en vertu d'un théorème du
à Fourier, être représentée
par une série de termes dont chacun est de la forme :
An.sin
(2n.t/T +
fn)
n étant un
nombre entier quelconque, et An, fn
désignant des constantes. Le mouvement, quelle que soit sa complexité,
est ainsi décomposé en une infinité de mouvements
pendulaires ayant pour période T et de sous-multiples de T.
Si l'on projette
sur une direction quelconque un mouvement oscillatoire, la projection
décrit une oscillation de même période. En projetant
sur trois axes rectangulaires concourants, on obtient trois mouvements
oscillatoires dont la composition reproduit le mouvement primitif. Mais
il faut remarquer que la composition de plusieurs mouvements oscillatoires
rectilignes ne conduit pas nécessairement à un mouvement
oscillatoire proprement dit. Si, par exemple, on compose dans un plan
les deux mouvements x = sin t, y = cos t, effectués suivant deux
axes rectangulaires, le mouvement résultant
est une rota-tion continue et uniforme, effectuée sur un cercle
de rayon égal à l'unité.
Les mouvements oscillatoires
sont très fréquents dans la nature;
on peut citer les vibrations de l'air, qui produisent le son; les mouvements
pendulaires, ceux des ressorts de toute nature, etc. Dans tous ces cas,
les oscillations sont dues à ce fait qu'un système légèrement
dérangé d'une position d'équilibre stable tend à
y revenir, mais la dépasse en vertu de sa vitesse acquise, ce qui
l'oblige à effectuer un mouvement înverse, etc. S'il n'y avait
aucune cause d'amortissement, les oscillations dureraient perpétuellement
, mais, en réalité, les résistances de toute nature
réduisent progressivement l'amplitude, et le système finit
par s'arrêter dans la position d'équilibre.
(L. Lecornu).
Oscillation
d'une fonction. - On appelle oscillation d'une fonction, dans un intervalle
donné a, b, la différence entre la plus grande et la plus
petite valeur que prend la fonction dans cet intervalle.
|
|