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Les Ophiurides
sont un groupe d'Echinodermes caractérisé
par de longs bras flexibles, très nettement distincts du disque
aplati qui enferme en entier l'estomac et les
glandes sexuelles. Les gouttières ambulacraires sont recouvertes
de plaques ou fermées par une membrane qui forcent les ambulacres
à saillir sur les côtés des bras. Les ouvertures génitales
et la plaque madréporique sont situées au côté
ventral; il n'existe pas d'anus. Un certain nombre de formes ont les bras
ramifiés, soit à l'extrémité, soit dans toute
leur étendue. La larve de la plupart
des espèces prend la forme dite Pluteus,
mais il existe des formes vivipares.
On divise ordinairement les Ophiurides
en Ophiures, dont les bras, simples, ne sont pas volubiles, et en Euryales,
aux bras simples ou ramifiés, chez lesquelles les bras dépourvus
de plaques calcaires peuvent s'enrouler vers la bouche. D'un point de vue
plus technique, les ophiuroïdés actuels sont divisés
en trois ordres
: Oegophiurida, Phrynophiurida,
Ophiurida, auxquels on ajoute les genre Ophioctenella
et Trichaster. Ces divisions réunies comprennent plus de
80 genres actuels.
Paléontologie.
On trouve déjà des Ophiures
dans le cambrien de Bala (pays de Galles); ils appartiennent au genre Protaster.
Ce même genre et les genres Paloeaster, Urastella, Palasterina et
Taeniaster sont plus abondants dans le silurien supérieur d'Angleterre
et de l'Amérique du Nord, ou se
trouve pour la première fois une forme d'Euryale (Eucladia).
Dans le dévonien et le carbonifère,
les deux sous-ordres actuellement vivants continuent à se développer,
mais toutes ces formes paléozoïques appartiennent à
des genres éteints et se distinguent (à l'exception de Xenaster
du graywacke rhénan), par la disposition alternante des plaques
ambulacraires ; d'ailleurs à cette époque les caractères
distinctifs des Stellérides et des Ophiurides sont encore indécis,
et certaines formes (Protester, Toeniaster) sont difficiles à classer.
Dans le trias, Aspidura est très
abondant, et dès le jurassique on trouve des formes peu différentes
des genres actuels, Le Geocoma elegans se rencontre à la Voulte
(Ardèche), par milliers, dans le grès ferrugineux callovien.
L'étude des formes fossiles prouve que, chez les Euryalides, les
bras ramifiés proviennent de bras primitivement simples. (
R. Moniez. / E. Trouessart). |
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