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Les principaux monuments de Rome |
Aperçu | Histoire de la ville | Monuments | La Rome antique* |
Les 14 régions de la Rome impériale et leurs monuments Bâtie d'abord sur une seule colline, puis sur sept, l'ancienne Rome en avait progressivement envahi plusieurs autres et elle finit par comprendre dans son enceinte 12 montagnes (monts Capitolin, Palatin, Quirinal, Aventin, Vatican, Viminal, Esquilin, Janicule, Coelius ou Lateranus, Testaceus, Citorius, Pincius). Elle avait 37 portes (parmi lesquelles les portes Triomphale, Carmentale ou Scélérate, Esquiline,etc.), 6 ponts, près de 500 temples, une foule de palais; Auguste l'avait divisée en 14 régions, qui nous serviront de guide pour mentionner les principaux monuments de la Rome antique : La région I commençait à la voie Appienne et s'étendait jusqu'à l'endroit ou existe aujourd'hui la porte Saint-Sébastien. On y trouvait les temples de l'Honneur, de la Vertu, de Mercure, de Mars, de la Tempête, des Muses, et les tombeaux des Scipion, ainsi que quelques autres monuments funéraires. La région II comprenait tout le Coelius; là se trouvait le marché à la viande et aux poissons. Agrippine y avait fait construire un monument à l'empereur Claude; il en subsiste encore des ruines. On y voyait aussi l'aqueduc de Néron. La région Ill embrassait une partie de l'Esquilin et la vallée qui la sépare du Coélius. On y voyait le portique de Livie, l'amphithéâtre Flavien, le Colisée, les thermes de Titus et de Trajan. La région IV, où se trouvait la voie sacrée, avec son pavé de basalte, qui conduisait les triomphateurs au Capitole; là s'élevaient les temples de la Paix, d'Antonin, de Faustine, de Vénus et de Rome, les Carènes, le forum de Nerva, l'arc de Titus, le colosse de Néron et la basilique Opimia. La région V renfermait presque tout l'Esquilin et le Viminal. On y voyait, outre quelques temples, le camp des Prétoriens et les thermes d'Agrippine. La région VI comprenait les versants du Quirinal et du Pincio. On y voyait les temples de la Fortune, des Saliens, de Quirinus, le temple et le cirque de Flore, les jardins et le cirque de Salluste. On y éleva plus tard les thermes de Dioclétien et de Constantin. La région VII ou Via lata, au pied du Capitole; là trouvait le portique d'Agrippa, le lieu où se faisait la paie des soldats; le portique de Pola, les arcs de Gordien et de Marc-Aurèle, le temple du Soleil et le tombeau de Bibulus. Le Forum et la colline palatine. Source : The World Factbook. La région VIII comprenait le Capitolin et les, vallées qui le séparent du Palatin et du Quirinal. C'est la partie qui offre les ruines les plus précieuses; la aussi se trouvait le Forum. Le Capitolin offrait un nombre prodigieux de temples, de statues équestres, de fontaines; celle des deux cimes qui faisait face au Forum était couverte d'une citadelle. On y voyait le palais où l''on frappait la monnaie, le temple de Jupiter Férétrien et la roche Tarpéienne. Sur l'autre cime, était le temple de Jupiter capitolin, qui fut plusieurs fois incendié et que Vitellius fit reconstruire avec une magnificence inouïe; il fut brûlé une troisième fois, sous Vespasien, et reconstruit par Domitien. C'était le quartier des banquiers et des changeurs. Sur le point où le Capitole s'étend sur le Quirinal se trouvait le forum de Trajan, au milieu duquel s'élevait la colonne Trajane; elle se trouvait entre la basilique Ulpienne, les bibliothèques et le temple de Trajan. La Roche tarpéienne, à Rome, par Agostino Tofanelli (1833). La région IX comprenait le Champ de Mars et le mont Pincio. Le Champ de Mars était une grande plaine formée par le coude du Tibre entre la place du Peuple et l'île Tibérine; à partir d'Auguste, il se couvrit de monuments. On voyait dans cette région la Villa publica, où étaient logés les ambassadeurs étrangers, les temples de Lucine; de Bellone, d'Isis, de Sérapis le cirque de Flamrnius, le théâtre de Pompée et un grand nombre de temples. On y voyait aussi la curie où s'assemblait le sénat et où César fut assassiné; le Panthéon, le tombeau d'Auguste, les théâtres de Marcellus et de Balbus, les jardins de Lucullus, la colonne Antonine, que l'on voit encore sur la place Colonna; etc. La régionXl était située dans da vallée entre le Patatin et l'Aventin et s'étendait. entre le Tibre et le Capitole ,jusqu'au, théâtre de Marcellus; là s'élevait le grand cirque, sur une longueur de 660 mètres; il pouvait contenir, après les agrandissements de Trajan, 385000 spectateurs. Plusieurs temples s'élevaient autour de cet édifice, notamment ceux d'Hercule, de Vénus de Bacchus, de Cérès, etc. Dens cette région; était le marché aux légumes. La région XII était enfermée dans la vallée qui séparait le Coelius de l'Aventin. On y remarquait les thermes de Caracalla, dont on a retrouvé des ornements précieux. Ce monument splendide a été restauré. La région XIII s'étendait entre la XIe et la XIIe région, sur l'emplacement où se trouve aujourd'hui le mont Testaccio, colline formée d'une immense quantité de fragments de poteries antiques; là s'élevaient plusieurs temples; dont le plus célèbre était celui de Diane. Dans cette région étaient aussi les greniers et magasins ou l'on entassait le blé, l'huile et les vins nécessaires à la consommation de Rome. La région XIV était située au delà du Tibre, au pied du Janicule. Auguste y avait fait creuser un lac où l'on representait des naumachies. Au bas du Vatican étaient les jardins de Caligula et de Domitia, le cirque de Néron, le mausolée d'Hadrien, qui est encore debout, mais dépouillé de ses ornements.
Les monuments de la Rome Pontificale C'est à la période antique que se rattachent les Catacombes ou cimetières souterrains des premiers chrétiens. Les principales catacombes ouvertes aux visiteurs sont celles de Saint-Calixte, Sainte-Agnès et Saint-Sébastien. Parmi les monuments de la période pontificale, on distingue d'abord les églises. On n'en compte pas moins de cent vingt. Mais la plupart, construites avec des débris de temples païens, datent du XVIIe siècle et de la fin du XVIe. Comme le fait remarquer Taine, elles ont subi l'influence du style jésuite. Leur intérêt consiste surtout dans les peintures de grands maîtres qui ornent leurs murs et dans leurs richesses sculpturales. Vue de la basilique Saint-Pierre, par Giovanni Battista Piranesi (XVIIIe s.). L'architecture civile n'a pas été moins florissante que l'architecture religieuse, sous les souverains pontifes. Après les églises, les palais et les villas sont le trait dominant de la Rome papale. Le plus célèbre des palais est le Vatican. Viennent ensuite le palais du Capitole, sur la place de ce nom, célèbre surtout comme musée de sculpture; le palais du Quirinal, résidence d'été des papes avant 1870, aujourd'hui siège de la présidence; le palais de la Chancellerie, dont la cour est une des merveilles de la Renaissance; le palais de Latran, avec son double musée profane et chrétien. En dehors de ces édifices publics, un grand nombre de palais particuliers ont été construits sous les papes. Ils ont, à de rares exceptions près, été bâtis au XVIIe siècle, pour les cardinaux et les princes romains. Seule leur architecture demeure intéressante, car ils ont presque tous perdu leurs riches collections artistiques. Citons, parmi les plus remarquables: la Farnésine (célèbres fresques de Raphaël, Fable de Psyché et le Triomphe de Galatée); puis les palais Farnèse, Barberini (portraits de la Fornarina, de Raphaël, et de Beatrice Cenci, du Guide); Rospigliosi, ambassade de France près le Saint-siège (l'Aurore, du Guide); Braschi; palais de Venise, le plus ancien de tous; de la Consulta; Torlonia, Mattei, Sciarra, etc. Les villas sont des palais champêtres entourés de jardins à l'italienne avec terrasses, fontaines jaillissantes et statues de marbre. Malheureusement, elles disparaissent une à une; les plus remarquables entre les survivantes sont les villas Albani, Ludovisi, Médicis, Borghèse, Pamphili. (A19). |
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