| L'Église de la Daurade, à Toulouse. - Cette église, toute moderne, bâtie sur les plans de Hardi, et inachevée, faisait partie du couvent des Bénédictins, dont le reste fut par la suite occupé par une manufacture de tabacs. L'intérieur de cet édifice est beau, mais les bas-côtés ne sont pas en rapport avec la nef principale. Le choeur est orné de sept tableaux de Roques père; ils représentent la Conception, la Naissance de la Vierge , l'Annonciation, la Visitation, l'Assomption, la Présentation et la Circoncision. Dans une chapelle placée à droite, en entrant par la porte qui donne sur le quai, est un monument en marbre consacré à la mémoire de Dastarat , savant médecin de Toulouse : le medaillon de ce monument a été sculpté par Vigan. L'ancienne église de la Daurade avait été construite sur les ruines d'un temple romain, dédié, dit-on, à Apollon, dont une partie était encore debout dans l'hémicycle qui formait le sanctuaire. La nef de l'église avait remplacé des ruines qui présentaient un décagore parfait. Le sanctuaire, plus élevé, était garni de trois rangs de niches pratiquées dans le mur. Tout le massif du mur était recouvert d'une mosaïque en verre remarquable, représentant des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament. La couleur jaunâtre ou dorée qui faisait le fond de cette mosaïque, avait donné le nom de Deaurata ou Daurade, sous lequel fut désignée cette église. On croit que les Wisigoths étaient les, auteurs de cette mosaïque; ils voulurent, assure-t-on, effacer par là la beauté du temple païen, lequel était décoré; à l'intérieur, de trois rangs de colonnes à cannelures torses. La légende veut que Clémence Isaure ait été inhumée dans l'église de la Daurade. C'est pour cela que la cérémonie de la bénédiction des fleurs en or et en argent, destinées aux vainqueurs du concours des Jeux Floraux, a lieu tous les ans dans cette église. On voit encore dans cet édifice un monument renfermant les cendres de Godolin; ces . restes y ont été transportés du cloître des Grands-Carmes en 1808. | |