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Skopje est
la capitale de la Macédoine du Nord.
Elle est située dans une région stratégique des Balkans, au centre-nord
du pays, dans la vallée du Vardar, qui est la principale plaine fluviale
de la région. L'altitude moyenne de la ville est de 240 mètres au-dessus
du niveau de la mer, bien que les montagnes environnantes s'élèvent à
des altitudes beaucoup plus élevées. Population : 510 000 habitants.
Aqueduc romain,
citadelle.
La ville est entourée
par plusieurs chaînes de montagnes, qui influencent son climat et son
expansion urbaine. Le mont Vodno (1066 mètres d'altitude) est situé à
l'ouest de la ville et est l'une des caractéristiques naturelles les plus
emblématiques de Skopje.
La vallée du Vardar constitue une zone relativement plate qui abrite la majorité de la population et des infrastructures de la ville. Le Vardar, qui traverse la ville du nord-ouest au sud-est, est également le fleuve le plus important de la Macédoine du Nord, traversant le pays jusqu'à la mer Égée en Grèce.La rivière est sujette à des crues occasionnelles, bien que des barrages et des infrastructures aient été construits pour réguler son débit. D'autres petits affluents traversent Skopje, notamment la rivière Serava et la rivière Lepenac, qui rejoignent le Vardar à différents points. Le Vardar est une source vitale d'eau pour la ville, et plusieurs barrages et réservoirs sont utilisés pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation. Le climat de Skopje est de type continental modéré, avec des influences méditerranéennes en raison de sa proximité avec la mer Égée. Les hivers sont froids, avec des températures moyennes oscillant entre 0°C et 5°C en janvier, le mois le plus froid. Il peut y avoir des chutes de neige occasionnelles, mais elles sont généralement de courte durée. Les étés sont chauds et secs, avec des températures qui peuvent atteindre entre 30°C et 40°C pendant les mois de juillet et août, qui sont les plus chauds de l'année. Les précipitations sont relativement modérées, autour de 500 mm par an, avec les mois de printemps et d'automne étant les plus pluvieux. En été, les précipitations sont rares, contribuant aux étés secs et parfois à des sécheresses temporaires. Skopje s'est développée principalement le long de la vallée du Vardar, où le terrain est relativement plat. Le centre historique de la ville, situé autour de la forteresse de Kale et du vieux bazar, se trouve sur la rive nord de la rivière. La rive sud, plus moderne, abrite des zones résidentielles, des centres commerciaux et des institutions gouvernementales. La ville a connu une urbanisation rapide au cours du XXe et XXIe siècles, notamment après le tremblement de terre dévastateur de 1963. Les banlieues de Skopje se sont développées sur les collines environnantes, vers le sud et l'ouest. De nombreux quartiers modernes, tels que Aerodrom, Karpoš, et Gjorče Petrov, se sont développés en réponse à l'augmentation de la population. La ville est vulnérable aux inondations le long du Vardar, ainsi qu'à des tremblements de terre, comme celui de 1963. La ville a été reconstruite selon des normes sismiques strictes, mais elle reste située dans une région sismiquement active. Skopje est desservie par l'aéroport international Alexandre le Grand, situé à environ 17 kilomètres à l'est. La ville est un important carrefour pour les routes des Balkans, avec des autoroutes menant vers la Serbie au nord, la Grèce au sud, et l'Albanie à l'ouest. Le corridor paneuropéen X, qui relie l'Europe centrale à la Grèce, passe par Skopje et joue un rôle clé dans les transports régionaux. Histoire
de Skopje.
A partir du VIIe siècle, la région fut progressivement envahie par des peuples slaves, qui commencèrent à s'installer et à dominer la ville, changeant le caractère culturel et ethnique de la région. À partir du IXe siècle, Skopje fit partie du Premier Empire bulgare, sous le règne du tsar Siméon Ier, qui en fit un important centre administratif et religieux. Elle continua à changer de mains entre les Byzantins et les Bulgares au fil des guerres et des alliances. Au XIVe siècle, la ville passa sous le contrôle du puissant Empire serbe dirigé par le roi Stefan Dušan. En 1346, Skopje devint même la capitale de l'Empire serbe après que Dušan y ait été couronné empereur. En 1392, Skopje tomba aux mains des Ottomans, qui dominèrent la ville pendant plus de cinq siècles. Sous le règne ottoman, la ville prit le nom de Üsküb. Cette période transforma radicalement le paysage urbain et social de Skopje, notamment avec l'arrivée de populations turques et la construction de nombreux monuments musulmans, dont des mosquées, des bains (hammams), des marchés (bazaars) et des ponts. Skopje devint un important centre commercial et administratif dans les Balkans. Son vieux bazar (Stara Čaršija), toujours en activité aujourd'hui, date de cette époque et témoigne de la prospérité de la ville sous la domination ottomane. La domination ottomane sur Skopje prit fin après les guerres balkaniques de 1912-1913, lorsque la ville fut intégrée au royaume de Serbie, puis, après la Première Guerre mondiale, à la Yougoslavie nouvellement formée. Pendant cette période, Skopje était encore largement rurale, mais commença à s'urbaniser lentement. En 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville fut occupée par les forces bulgares, alliées de l'Axe. Après la guerre, elle devint la capitale de la République socialiste de Macédoine au sein de la Yougoslavie communiste dirigée par Tito. Le 26 juillet 1963, un violent tremblement de terre détruisit environ 80 % de la ville de Skopje, tuant plus de 1000 personnes et laissant des dizaines de milliers de sans-abri. Cet événement marqua profondément l'histoire moderne de la ville. La reconstruction de Skopje devint un projet international, avec l'aide de nombreux pays du monde, notamment grâce aux Nations Unies. Le célèbre architecte japonais Kenzo Tange joua un rôle clé dans la reconstruction, en élaborant un plan urbain moderniste qui inclut de larges avenues, des bâtiments fonctionnels et des blocs d'appartements en béton caractéristiques de l'architecture de l'époque. Avec l'effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990, la Macédoine (aujourd'hui Macédoine du Nord) devint indépendante en 1991, et Skopje en fut proclamée la capitale. Ce fut une période de grande incertitude économique et politique pour la ville, qui dut faire face à des tensions ethniques, notamment entre la majorité macédonienne et la minorité albanaise. Dans les années 2000, la ville a été le théâtre d'importants investissements dans les infrastructures et l'urbanisme. Le projet controversé Skopje 2014, lancé par le gouvernement macédonien, visait à transformer l'apparence de la ville en construisant de nombreux monuments, statues et bâtiments néo-classiques, afin de refléter une identité nationale plus affirmée. Parmi les monuments les plus emblématiques se trouvent la statue de Guerrier à cheval, considérée comme une représentation d'Alexandre le Grand, et de nombreux autres symboles nationalistes. |
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