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Saint-Lizier |
Saint-Lizier est une commune de France, dans le département de l'Ariège, arrondissement de Saint-Girons, à 460 m d'altitude, sur un un piton calcaire dominant la rive droite du Salat. Environ 1600 habitants en 2006. C'est un des sites les plus intéressants du Couserans au point de vue de l'archéologie. La localité de Saint-Lizier correspond à l'ancienne Lugdunum Consoranorumi; sous la domination romaine l'acropole s'appelait Austria. Pendant l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, Saint-Lizier, apparaît comme chef lieu des Consoranni. Elle était l'une des douze cités de la Novempopulanie. Cette région apparut au Ille siècle lors de la réforme de Dioclétien qui divisa la grande Aquitaine augustéenne. Les découvertes de vestiges d'habitat sous la ville de Saint-Girons et les éléments d'édifices funéraires proches de Saint-Lizier laissent supposer que l'agglomération urbaine du Haut Empire était située en amont, au confluent du Lez et du Salat. Le nom présent vient du plus célèbre des évêques de la ville, Lycerius ou Lizier, qui la sauva des Wisigoths en 650; en 736, les Sarrasins ravagèrent la ville; en 1130, Bernard III, comte de Comminges en lutte avec l'évêque, ruina la ville qui fut abandonnée par les habitants et ne s'est jamais relevée de ce désastre; la prospérité de Saint-Girons lui fit aussi beaucoup de tort. Mais les évêques n'ont quitté Saint-Lizier que lorsque le diocèse fut supprimé en 1790. Saint-Lizier : à gauche la "cathédrale"; à droite, le palais épiscopal. Monuments. Plan de la cité de Saint-Lizier (ancienne ville haute). Au Moyen Âge, l'évêché de Saint-Lizier avait la particularité d'avoir deux chapitres dans lesquels les chanoines formaient le conseil, collaborant à l'administration du diocèse et assurant la prière officielle. En 1360, puis au XVIIIe siècle, les évêques purent réunir ces deux chapitres en un seul, Notre-Dame de la Sède restant la cathédrale. Aujourd'hui, l'église paroissiale est l'ancienne cathédrale de Saint-Lizier, bâtie au centre du village, à mi-côte, du Xe au XIIe siècle. Le palais des évêques de Saint-Lizier. Le palais épiscopal de Saint-Lizier. Notre-Dame de la Sède. Notre-Dame de la Sède. Ci-dessous : peintures des voûtes de la nef.- Au XIXe siècle, Notre-Dame de la Sède devint chapelle de la Maison départementale de santé (asile d'aliénés) et reçut un nouveau décor. La restauration entreprise depuis 2004 a remis au jour les peintures de la fin du XVe siècle tout en conservant des éléments représentatifs d'autres périodes. La "cathédrale" de Saint-Lizier. Cette église posséde un cloître superbe qui est intact et dont on admire les belles arcades romanes au rez-de-chaussée, la galerie de briques au premier étage et les deux tombeaux d'évêque du XIVe siècle. Sur le transept s'élève une tour crénelée de style toulousain (XIVe s.). Deux tours de défense flanquant une porte de la ville subsistent dans les deux absides secondaires. Le trésor de l'église possède une crosse d'ivoire et une mitre du XIIIe siècle et un beau buste en argent de 1520 sous les reliques de saint Lizier. Photos © Elsa Soucasse et Serge Jodra, 2006 - 2011. A voir aussi.
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